Acteur, réalisateur et producteur britannique, Cedric Hardwicke est né en 1893 à Lye en Angleterre. Le jeune homme a commencé à étudier à la Royal Academy of Dramatic Art de Londres et entame sa carrière d’acteur de théâtre dans les années 1910.
Un grand homme de théâtre avant tout
Le comédien accepte de tourner aussi dans les colonies britanniques, avant de servir durant la Première Guerre mondiale en France de 1914 à 1921 où il est enfin libéré de ses obligations militaires. Au cours des années 20, il redevient acteur à Birmingham, puis joue dans tous les grands classiques du répertoire sur les scènes anglaises.
Désormais devenu une pointure de la scène britannique, Cedric Hardwicke accepte de jouer au cinéma. Durant l’époque du muet, il est le héros éponyme de Nelson (Walter Summers, 1926), mais c’est le parlant qui le révèle vraiment dans le rôle-titre de Dreyfus (F.W. Kraemer et Milton Rosmer, 1931). On le voit notamment dans Les Misérables (Richard Boleslawski, 1935), mais aussi dans Becky Sharp (Rouben Mamoulian, 1935) qui est le premier film officiel en couleurs. Dès cette époque, il arpente les scènes de Broadway et s’exile donc en même temps à Hollywood où les studios sont friands d’acteurs de sa trempe.
Une copieuse carrière cinéma
Au cours de sa brillante carrière, Cedric Hardwicke a joué dans Les mines du roi Salomon (Robert Stevenson, 1937), Stanley et Livingstone (Henry King, 1939) aux côtés de Spencer Tracy, Quasimodo (William Dieterle, 1939). Hardwicke participe à sa façon à l’effort de guerre en tournant des œuvres de propagande puissantes comme Le commando frappe à l’aube (John Farrow, 1942), La croix de Lorraine (Tay Garnett, 1943) et il participe à la réalisation du drame de guerre Et la vie recommence (1943).
Après la guerre, le comédien se partage entre les Etats-Unis et son pays natal, mais il ne rechigne jamais à participer à des œuvres importantes parmi lesquelles on peut citer La corde (Alfred Hitchcock, 1948), Le renard du désert (Henry Hathaway, 1951), Salomé (William Dieterle, 1953), Richard III (Laurence Olivier, 1955), Les Dix Commandements (Cecil B. DeMille, 1956) ou encore le raté Cinq semaines en ballon (Irwin Allen, 1962). A la fin de sa vie, l’acteur est également très sollicité par la télévision britannique.
Cedric Hardwicke décède d’un emphysème à l’âge de 71 ans, en 1964 dans la ville de New York. Il demeure l’un des grands noms de la scène du 20ème siècle.