Acteur américain, Bradford Dillman est né en 1930 à San Francisco et découvre le théâtre alors qu’il poursuit des études à l’université de Yale. Toutefois, il s’engage dans les Marines dont il sort finalement en 1953. C’est donc à cette époque qu’il entre à l’Actors Studio et qu’il commence à jouer d’importants rôles sur les scènes du pays, ce qui l’a ensuite amené à jouer à Broadway. Au cours des années 50, il y rencontre un grand succès notamment grâce à la pièce Le long voyage vers la nuit d’Eugene O’Neill.
Une carrière cinéma prometteuse
Bradford Dillman aborde le cinéma avec le film Un certain sourire (Jean Negulesco, 1958) qui décroche plusieurs nominations aux Oscars. Un bon début confirmé par Le Temps de la peur (Phillip Dunne, 1958) et surtout Le génie du mal (Richard Fleischer, 1959) qui triomphe au Festival de Cannes. Ce dernier film lui permet de donner la réplique à Orson Welles.
Les trois hommes se retrouvent aussitôt pour Drame dans un miroir (Richard Fleischer, 1960) qui ne connaît pas le même succès. Après avoir tenu le rôle central de François d’Assise (Michael Curtiz, 1961), Bradford Dillman choisit de rompre son contrat avec la Fox et se dirige vers la télévision.
Bradford Dillman, stakhanoviste de la télé
Pour elle, il sacrifie sa carrière cinéma et tourne notamment dans une vingtaine d’épisodes de Court Martial et dans une palanquée d’épisodes isolés. Au grand écran, il se retrouve second rôle dans des productions gigantesques comme Le pont de Remagen (John Guillermin, 1969), Les évadés de la planète des singes (Don Taylor, 1971) et Nos plus belles années (Sydney Pollack, 1973). Tout en continuant à officier à la télévision, Bradford Dillman réoriente sa carrière dans les années 70 en acceptant de devenir une petite vedette de séries B. On le retrouve au casting de Refroidi à 99% (John Frankenheimer, 1974), Un fiocco nero per Deborah (Marcello Andrei, 1974), Les insectes de feu (Jeannot Szwarc, 1975), Zone rouge (Sidney Hayers, 1976), L’Inévitable Catastrophe (Irwin Allen, 1978).
La plongée vers les films de seconde zone
Il est également présent au générique du Piranhas de Joe Dante (1978), Les diamants de l’Amazone (René Cardona Jr., 1985), puis Les seigneurs des abîmes (Mary Ann Fisher, 1989). Enfin, il interprète des rôles de policier dans L’inspecteur ne renonce (James Fargo, 1976) et Sudden Impact – Le retour de l’inspecteur Harry (Clint Eastwood, 1983). Au cours des années 90, il se consacre de plus en plus à l’écriture et livre notamment une autobiographie.
Il prend sa retraite des plateaux télé en 1995 et décède des complications liées à une pneumonie en 2018 à l’âge de 87 ans.