Réalisateur, producteur et scénariste franco-américain, Jeannot Szwarc est né à Paris et a été gagné par le virus du cinéma en fréquentant la Cinémathèque. Après des études à l’IDHEC, Szwarc se lance dans la publicité et, à l’occasion d’un tournage américain à Paris, décide de tenter sa chance aux États-Unis.
Un Français à Hollywood
Dès 1968, il trouve du travail comme réalisateur à la télévision américaine où il dirige des épisodes de séries. Il se fait un nom avec la série Night Gallery dont il dirige dix-neuf épisodes entre 1970 et 1973.
En 1973, il tourne son premier film de cinéma avec une adaptation de Michael Crichton, Extreme Close-Up. Toutefois, c’est surtout sa deuxième tentative qui attire l’attention puisque le producteur William Castle lui offre un film d’horreur : Les insectes de feu (1975) qui rencontre un joli succès. La France accueille cette série B avec enthousiasme puisque 593 896 amateurs de frissons sont au rendez-vous. Durant cette période, Szwarc est toujours très actif à la télévision, tournant notamment de nombreux épisodes de la série Kojak.
© 1984 DC Comics. Inc. Illustrateur : © Michel Jouin. Tous droits réservés.
Il est ensuite appelé pour réaliser un blockbuster très attendu, à savoir Les dents de la mer, 2ᵉ partie (1978). Le long-métrage qui a coûté la coquette somme de 20 millions de dollars en rapporte plus de 187 millions à l’international. Il prouve que Jeannot Szwarc est un exécutant de premier ordre. Mais avec son projet suivant, le cinéaste montre qu’il est capable de faire preuve de sensibilité artistique. Il signe avec Quelque part dans le temps (1980) un superbe film romantico-fantastique avec Christopher Reeve et Jane Seymour. Le film connaît un petit succès d’estime, mais est ensuite devenu culte.
Une série d’échecs commerciaux
Il enchaîne avec le thriller d’espionnage Enigma (1982) qui est un gros échec commercial et se retrouve ensuite à la tête de la superproduction Supergirl (1984) qui entendait profiter du succès de la saga Superman. Toutefois, le long-métrage kitsch, mais non dénué d’humour, est étrillé par les critiques et l’échec en salles est cinglant. L’année suivante, Szwarc essuie un nouvel échec avec Santa Claus (1985), film de Noël avec Dudley Moore qui devait exploser le box-office, mais dont le budget était trop élevé pour satisfaire les producteurs.
Après cette période faste, Jeannot Szwarc retourne à la case télévision, sauf pour Honor Bound (1988), série B sans intérêt.
Retour à succès en France
© 1994 Les Films de la Colline – Lumière Pictures – TF1 Films Production / Affiche : David Koskas (photographe) – Richard Melloul (photographe). Tous droits réservés.
Le cinéaste décide de revenir en France où il se met au service de Christian Clavier pour La vengeance d’une blonde (1994) qui cartonne en salles avec plus de deux millions de spectateurs dans les salles. Il tourne ensuite le film canin Hercule & Sherlock (1996) avec Christophe Lambert et Richard Anconina qui approche du million d’entrées. Puis, il réalise la comédie délirante et outrancière Les sœurs Soleil (1997). Malgré des gags plutôt délirants, la comédie est un terrible échec au box-office avec seulement 287 976 fans de cinéma bis.
Vingt ans de séries télévisées à Hollywood
Du coup, au début des années 2000, Jeannot Szwarc décide de repartir aux États-Unis où il recommence à tourner des épisodes de séries comme Ally McBeal, The Practice, FBI portés disparus, Heroes et Cold Case.
Il retrouve l’univers DC Comics avec des épisodes de Smallville. Puis Szwarc met son efficacité au service de Fringe, Supernatural, Scandal, Castle, Bones ou encore Grey’s Anatomy.
Jeannot Szwarc est décédé le 15 janvier 2025 à l’âge de 87 ans.