Acteur français, Benoît Régent est né en 1953 à Nantes. Le jeune homme veut devenir acteur et intègre le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris dans la classe d’Antoine Vitez. Il débute sur scène en 1970 et va ainsi arpenter les planches durant dix longues années très riches en expériences diverses. Il va notamment jouer du Shakespeare, du Paul Claudel et va même être dirigé par le grand Patrice Chéreau.
Il entame sa carrière cinématographique en 1980 et enchaîne pendant assez longtemps les seconds rôles dans Un dimanche de flic (Michel Vianey, 1983), Stella (Laurent Heynemann, 1983), mais c’est surtout La diagonale du fou (Richard Dembo, 1985) qui le révèle aux cinéphiles. Son rôle lui vaut d’ailleurs une nomination au César du meilleur espoir masculin en 1985. Si on le retrouve au générique de films commerciaux comme Train d’enfer (Roger Hanin, 1985), Subway (Luc Besson, 1985), Spécial police (Michel Vianey, 1985), Bleu comme l’enfer (Yves Boisset, 1986) et Autour de minuit (Bertrand Tavernier, 1986), Benoît Régent va surtout s’épanouir dans un cinéma d’auteur bien plus exigeant.
Ainsi, on le retrouve à l’affiche d’Une flamme dans mon cœur (Alain Tanner, 1987), La maison de Jeanne (Magali Clément, 1988), La bande des quatre (Jacques Rivette, 1989), Bunker Palace Hôtel (Enki Bilal, 1989), J’entends plus la guitare (Philippe Garrel, 1991).
Il rencontre son plus gros succès avec Trois couleurs : bleu (Krzysztof Kieslowski, 1993) et Trois couleurs : Rouge (Krzysztof Kieslowski, 1994). Désormais en haut de l’affiche, Benoît Régent peut jouer dans Du fond du cœur (Jacques Doillon, 1994), … à la campagne (Manuel Poirier, 1995) ou encore Noir comme le souvenir (Jean-Pierre Mocky, 1995). Alors qu’il termine le tournage de Noir comme le souvenir, Benoît Régent est victime d’une soudaine rupture d’anévrisme et décède ainsi de manière tragique en 1994 à l’âge de 41 ans.