Venom : Let There Be Carnage – la critique du film (2021)

Film de super-héros, Fantastique | 1h37min
Note de la rédaction :
2/10
2
Venom : Let There Be Carnage, l'affiche

  • Réalisateur : Andy Serkis
  • Acteurs : Woody Harrelson, Tom Hardy, Reid Scott, Michelle Williams, Naomie Harris
  • Date de sortie: 20 Oct 2021
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : Venom : Let There Be Carnage
  • Titres alternatifs : Venom: Ça va être un carnage (Québec) / Venom: Habrá matanza (Espagne) / Venom: Tempo de Carnificina (Portugal) / Venom 2: Carnage (Pologne) / Venom: Carnage Liberado (Mexique, Amérique latine) / Venom - La furia di Carnage (Italie) / Веном 2 (Russie)
  • Année de production : 2021
  • Scénariste(s) : Kelly Marcel, d'après une histoire de Tom Hardy et Kelly Marcel, d’après le personnage de Venom créé par David Michelinie et Todd McFarlane
  • Directeur de la photographie : Robert Richardson
  • Compositeur : Marco Beltrami
  • Société(s) de production : Marvel Entertainment, Pascal Pictures, Sony Pictures Entertainment (SPE)
  • Distributeur (1ère sortie) : Sony Pictures
  • Éditeur(s) vidéo : Sony Pictures (DVD, blu-ray et 4K UHD)
  • Date de sortie vidéo : 23 février 2022
  • Box-office France / Paris-périphérie : 1 630 899 entrées / 387 001 entrées
  • Box-office nord-américain : 213 550 366 $ / 506 863 592 $
  • Budget : 110 000 000$
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans. La commission propose une interdiction aux mineurs de moins de douze ans en raison de l’ambiance générale horrifique et de nombreuses scènes violentes (bagarres, décapitations...).
  • Formats : 1.85 : 1 / Couleurs / Son : Dolby Atmos, SDDS, Auro 11.1, Sonics-DDP, IMAX 6-Track
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : BLT Communications, LLC
  • Crédits : © 2021 CTMG © & TM 2021 Marvel
  • Franchise : 2ème volet de la franchise Venom, spinoff de Spider-Man
Note des spectateurs :

Spectacle régressif aussi bête que laid, Venom : Let There Be Carnage tient davantage de la bouillie numérique que du cinéma. Sur un script inepte, les acteurs cabotinent honteusement et enterrent définitivement cette suite encore plus nulle que l’original. Il fallait le faire !

Synopsis : Eddie Brock tente de relancer sa carrière en interviewant le tueur en série Cletus Kasady, qui devient l’hôte du symbiote Carnage et s’échappe de prison après une exécution ratée.

Une suite qui devait corriger le tir après un premier volet très décevant

Critique : En 2018, le premier volet de Venom (Fleischer) adapté du comics créé par Todd McFarlane (également auteur de Spawn), a remporté un succès conséquent dans le monde entier, alors même que le long-métrage était franchement décevant. Les critiques furent particulièrement assassines et la plupart des fans du comics sont sortis furieux d’une séance où leur antihéros a été haché menu par la moulinette hollywoodienne. Mais comme le long-métrage a été un beau succès, avec tout de même 2,2 millions d’entrées rien qu’en France, le studio Sony Pictures n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.

Aussitôt, le développement de la suite qui allait s’intituler Venom : Let There Be Carnage a été lancé, avec à sa tête le comédien Tom Hardy, crédité comme coscénariste, ainsi que Kelly Marcel, déjà présente à l’écriture du précédent opus. Il s’agissait ici d’introduire pleinement le personnage de Carnage, déjà présenté dans la scène postgénérique de Venom sous les traits de Woody Harrelson. Pour mémoire, il s’agit de l’antagoniste le plus impressionnant de la bande dessinée et cela promettait donc un affrontement qui pouvait corriger les erreurs du premier opus.

Venom Let there be Carnage, affiche teaser

© 2021 CTMG © & TM 2021 Marvel

Un enchaînement de choix malheureux

Ruben Fleischer étant occupé avec son très bon Retour à Zombieland (2019), c’est l’acteur-réalisateur Andy Serkis qui a été chargé de mettre en boîte cette suite pour une sortie prévue initialement en octobre 2020. Malheureusement, les leçons du naufrage du premier volet n’ont visiblement pas été tirées. Comme toujours, les studios promettent que le produit fini sera plus violent, plus sombre et plus radical que le premier, mais les enjeux économiques sont tels que la machine à édulcorer passe par-là à chaque fois.

Ainsi, le long-métrage pâtit d’un nombre incalculable de défauts rédhibitoires. Cela commence par un scénario paresseux qui se limite à un simple affrontement entre deux antagonistes, sans qu’aucun personnage ne soit vraiment développé. Parfaitement inepte, le script souffre en plus de dialogues d’une rare platitude, à peine relevés par un humour lourdingue qui ne fera rire que les gamins en bas âge – qui n’ont d’ailleurs pas le droit de visionner la chose. Faussement violent, mais contenant effectivement des monstres qui peuvent effrayer les plus jeunes spectateurs, Venom : Let There Be Carnage porte finalement bien son titre puisqu’il s’agit d’un massacre à grande échelle.

Seule la laideur esthétique vous fera peur!

Outre des effets visuels d’une laideur à faire peur, la réalisation d’Andy Serkis semble totalement en roue libre, en recherche constante de cohérence esthétique. Alternant des séquences bleutées ou passées au filtre rouge sans aucune logique, l’ensemble relève davantage de la bouillie que d’une vision artistique réelle. Pour faire passer la pilule, Andy Serkis multiplie les amorces de plan avec flous pseudo artistiques, mais aussi grands mouvements de caméras virtuelles, commandées par des techniciens et non des artistes.

Au milieu de ce déluge d’effets mal digérés, les acteurs cabotinent honteusement, la palme revenant à Woody Harrelson qu’on a rarement vu aussi mauvais. Même le charismatique Tom Hardy continue à être pathétique dans la peau d’Eddie Brock qu’il s’est engagé par contrat à incarner trois fois. Finalement, ce sont les actrices qui s’en sortent le mieux, même si elles n’ont pas de vrai personnage à défendre.

De l’art de l’abrutissement des masses

Spectacle abrutissant, bête et d’une rare laideur esthétique, Venom : Let There Be Carnage est une nouvelle preuve de l’incapacité de l’industrie hollywoodienne à apprendre de ses erreurs. Mais tant que les spectateurs se ruent dans les salles pour voir de tels ratages comme si leur vie en dépendait alors qu’ils ont été prévenus par un premier opus catastrophique, pourquoi les studios se priveraient-ils ?

Initialement programmé aux États-Unis pour une sortie en octobre 2020, le film a été maintes fois repoussé à cause de la pandémie de Covid-19. Positionné au mois de juin, puis de septembre 2021, le film se retrouve enfin propulsé dans les salles le 1er octobre 2021. En France, c’est le 20 octobre de la même année que le bousin débarque en salles.

Venom : Let There Be Carnage, la jaquette

© 2021 CTMG © & TM 2021 Marvel

Box-office :

Si aux États-Unis, Venom : Let There Be Carnage cumule 213 millions de dollars, soit une somme équivalente au premier opus et une troisième place annuelle, la France est un peu plus timide avec 1 600 000 spectateurs – en retrait par rapport à 2018. Cela place tout de même le métrage à la 13ème place annuelle en France.

Exploité dans 717 cinémas avec une interdiction aux moins de 12 ans, le film doit répondre aux attentes des vacanciers de la Toussaint, face à une avalanche de nouveautés (Le trésor du Petit Nicolas, Ron Débloque, Illusions perdues, Tout nous sourit, Halloween Kills...). Son succès n’est pas évident à la lecture des premiers chiffres parisiens, puisqu’à à 14h le comédien Tom Hardy ne s’attribue que 830 fans sur 17 salles (moyenne de 49).

A l’issue de son exploitation française, la perte de 500 000 spectateurs par rapport au total du premier film, qui avait contaminé 2 284 848 amateurs de Marvel, est un argument contre Venom : Let There Be Carnage. Le sequel a tenu pendant 4 semaines au-dessus des 100 000 spectateurs (676 000, 487 000, 226 100, 134 000…) et délogera Mourir peut attendre du sommet après deux semaines de règne royal. En 8e semaine, le bouche-à-oreille l’a anéanti avec seulement 3 940 spectateurs.

Les plus grosses recettes hors USA ont été enregistrées en Russie (32.4M$), au Royaume-Uni (24.7M$), au Mexique (24.6M$), au Japon avec 16M$, et enfin en France avec 15 900 000$. En dépassant les 500M$ dans le monde, le blockbuster a été un succès évident. Pourtant le marché chinois lui avait été fermé et la plupart des places mondiales étaient exsangues en raison de la pandémie.

La préproduction de Venom 3 a démarré le 26 avril 2022.

Critique de Virgile Dumez Box-office de Frédéric Mignard

 

Les sorties de la semaine du 20 octobre 2021

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Venom : Let There Be Carnage, l'affiche

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Venom : Let There Be Carnage, l'affiche

Bande-annonce de Venom : Let There Be Carnage (VF)

Film de super-héros, Fantastique

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