Acteur, producteur et réalisateur britannique, Andy Serkis est né dans une famille anglaise, mais d’origine irakienne. Ainsi, le jeune Andy a été élevé en Grande-Bretagne, mais a passé plusieurs mois en Irak pour les vacances ou pour suivre son père.
Acteur de petits films indépendants britanniques
Il a étudié le théâtre à l’université et en sort diplômé en 1985. Cela lui a permis de jouer sur scène de nombreuses pièces de Brecht et Shakespeare. Parallèlement, il apparaît beaucoup dans des séries télé au début des années 90 dont Streetwise qu’il anime de 1989 à 1992. Au grand écran, il apparaît dans des seconds rôles dans Le prince de Jutland (Axel, 1994), De la part de Stella (Giedroyc, 1996) et Deux filles d’aujourd’hui (Leigh, 1997). Il est encore reconnaissable dans Les géants (Miller, 1998) et Topsy-Turvy (Leigh, 1999) et semble donc abonné aux petits films sociaux britanniques.
Le pionnier de la motion capture
Toutefois, au début des années 2000, Andy Serkis se reconvertit en acteur de motion capture. C’est-à-dire qu’il sert de points de référence aux animateurs qui vont ensuite modeler un personnage monstrueux à partir de ses attitudes et expressions. Il initie cela en interprétant Gollum dans la célèbre trilogie du Seigneur des anneaux (Jackson, 2001 à 2003). Même s’il continue à jouer dans des petits films indépendants, le grand public se souvient surtout de son nom au cœur de gros blockbusters comme King Kong (Jackson, 2005) ou la nouvelle trilogie de La planète des singes où il joue le rôle principal de Caesar. Entre-temps, on peut vraiment voir sa tête dans des films plus modestes comme Bienvenue au cottage (Williams, 2008) ou Cadavres à la pelle (Landis, 2010).
Au cours de la décennie suivante, Serkis reprend son rôle fétiche de Gollum dans le premier film sur le Hobbit (Jackson, 2012). Ensuite, il intègre l’univers Marvel en jouant Ulysses Klaue dans Avengers : L’ère d’Ultron (Whedon, 2015) et Black Panther (Coogler, 2018). Et comme il fallait qu’il soit de tous les bons coups, il est également visible dans la trilogie Star Wars des années 2010 dans le rôle du Supreme Leader Snoke. Plus récemment, la nouvelle franchise à l’accueillir est celle de The Batman (Reeves, 2021) où il reprend le rôle du majordome Alfred.
Le passage à la réalisation
Parallèlement à cette brillante carrière qui l’a fait apparaître dans les plus gros succès de ces vingt dernières années, Andy Serkis est également passé à la production et à la réalisation. En 2017, il réalise le drame romantique Breathe, avec Andrew Garfield et Claire Foy d’après un roman de William Nicholson. Il s’agit d’un échec commercial. Il passe à la vitesse supérieure avec le blockbuster Mowgli : La Légende de la jungle (2018) qui devait sortir initialement dans les salles – on se souvient d’ailleurs des affiches qui annonçaient sa sortie prochaine dans les cinémas – mais le métrage a finalement échoué sur les plateforme de streaming dans le monde entier.
Enfin, Andy Serkis a signé la suite de Venom, intitulée Venom : Let There Be Carnage (2021) qui est un véritable naufrage artistique, mais le film ne s’en est pas si mal tiré lors de sa sortie, pourtant effectuée en pleine période de pandémie mondiale. L’acteur-réalisateur est actuellement en préparation de son quatrième long-métrage.