Un dollar pour un mort : la critique du film (1998)

Western | 1h34min
Note de la rédaction :
5/10
5
Un mort pour un dollar, jaquette

  • Réalisateur : Gene Quintano
  • Acteurs : Ed Lauter, Ricardo Palacios, Emilio Estevez, Daniel Martín, Simón Andreu, William Forsythe
  • Date de sortie: 05 Nov 1999
  • Nationalité : Américain, Espagnol
  • Titre original : Dollar for the dead
  • Titres alternatifs : Un mort pour 1 dollar (Titre vidéo), Un dólar por los muertos (Espagne), Django - Ein Dollar für den Tod (Allemagne), Dolar Za Martwego, Złoto Południa (Pologne), A vida por un dolar (Italie), En dollar for de doda (Suède), Доллар за мертвеца (Russie), Egy maréknyi aranyért (Hongrie)
  • Année de production : 1998
  • Scénariste(s) : Gene Quintano
  • Directeur de la photographie : Giovanni Fiore Coltellacci
  • Compositeur : George S. Clinton
  • Société(s) de production : Endemol Entertainment, Enrique Cerezo Producciones Cinematográficas S.A., Once Upon a Time Films, TNT
  • Box-office France/ Paris-Périphérie : Le film n'est jamais sorti au cinéma en France, la date ci-dessus correspond à la sortie en salles en Espagne, seul pays où le métrage a été exploité.
  • Éditeur(s) vidéo : ‎Action & Communication
  • Date de sortie vidéo : 1 octobre 2001
  • Crédits : © Action & Communication. Tous Droits Réservés
  • Formats : 1.33 : 1 / Couleur
Note des spectateurs :

Tourné à Almeria et produit par Tony Anthony, Un dollar pour un mort est un sympathique petit téléfilm qui tente de rendre hommage au western spaghetti, quand bien même il joue dans une toute autre catégorie que ses modèles.

Synopsis : Un ancien soldat confédéré s’associe avec un pistolero sans nom dans le but de retrouver trois holsters sur lesquels figurent les fragments d’une carte menant à un trésor de guerre.

Critique : Avec Un dollar pour un mort, Gene Quintano, qui avait déjà contribué en 1981 au script de Western en relief rend un hommage cathodique aux westerns de Sergio Leone. Téléfilm oblige, le choix du format 4 :3 peine à retranscrire l’ambiance si particulière des paysages d’Almeria. Toutefois, l’amateur de westerns italiens se réjouira à la vue de ces lieux mythiques dans une production de 1998. L’autre réminiscence du western italien réside dans les choix de cadrages de Quintano, qui pastichent respectueusement le maître du genre.

Un dollar pour un mort est un western spaghetti sauce soja

Une surprise qui fait toute l’originalité du film réside dans l’ajout de scènes d’action  inspirées du style de John Woo. A de multiples reprises le héros, muni de deux colts, virevoltera dans les airs au ralenti, tout en éliminant des hordes d’ennemis. Malheureusement, Quintano s’est un peu trop fait plaisir et ces séquences frisent parfois l’absurde tant les acrobaties sont peu crédibles. Le résultat se révèle parfois digne d’un dessin animé, à l’image de cette scène dans laquelle le protagoniste parvient à s’échapper en creusant un trou dans le plancher à l’aide de ses deux pistolets. De plus, certains plans sont en tous points copiés de The Killer, le chef d’œuvre de Woo.

Un dollar pour un mort ne casse pas trois pattes à un coyote d’un point de vue artistique

On retrouve également les poncifs du genre au niveau du script, qui mêle vengeance et course au trésor. Nous sommes ici en terrain connu et le tout se laisse suivre, en dépit de nombreuses baisses de rythme concomitantes à un budget limité. La photographie et la production en général ont un certain cachet du fait de l’emploi de techniciens ayant déjà travaillé sur le western hybride China 9, Liberty 37 de Monte Hellman. Si le tout a son charme et met en valeur des lieux mythiques sous un jour nouveau, l’aspect visuel reste quand même majoritairement empreint du style très artificiel des téléfilms des années 90. Dans le même ordre d’idée, la musique de l’habitué de la Cannon George S.Clinton se révèle trop synthétique pour convaincre. Toutefois, certains passages emploient à bon escient les motifs du genre.

Le film bénéficie d’un casting très correct avec des comédiens qui assurent leurs rôle avec une certaine crédibilité, sans pour autant briller outre-mesure. Ainsi, Emilio Estevez peine à endosser le costume de l’homme sans nom, mais garde ce capital sympathie qui fait son charme. Il forme un duo convaincant avec l’ancien soldat estropié qu’incarne William Forsythe. Mais c’est surtout en convoquant des seconds couteaux espagnols de l’époque tels que Daniel Martín, Simón Andreu ou Ricardo Palacios que le métrage trouvera sa place dans le cœur des aficionados.

En définitive, s’il est loin d’amorcer une quelconque révolution, Un dollar pour un mort parvient à évoquer avec respect et nostalgie un cinéma disparu à l’aube des années 2000. S’il est loin d’atteindre la maîtrise d’un Jonathan des Ours, sorti trois ans plus tôt, il demeure une curiosité divertissante.

Critique : Kevin Martinez

Les westerns spaghetti sur CinéDweller

Un mort pour un dollar, jaquette

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Gene Quintano, Ed Lauter, Ricardo Palacios, William Forsyth, Emilio Estevez, Daniel Martín

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