Paddington – la critique du film (2014)

Comédie, Film pour enfants | 1h35min
Note de la rédaction :
7/10
7
Affiche définitive de Paddington (2015)

  • Réalisateur : Paul King
  • Acteurs : Nicole Kidman, Ben Whishaw, Sally Hawkins, Julie Walters, Imelda Staunton, Jim Broadbent, Hugh Bonneville
  • Date de sortie: 03 Déc 2014
  • Année de production : 2014
  • Nationalité : Britannique, Français, Américain
  • Titre original : Paddington
  • Titres alternatifs : As Aventuras de Paddington (Brésil)
  • Autres acteurs : Peter Capaldi
  • Scénaristes : Paul King, Hamish McColl
  • D'après le personnage crée par : Michael Bond
  • Monteur : Mark Everson
  • Directeur de la photographie : Erik Wilson
  • Compositeur : Nick Urata
  • Directrice de casting : Nina Gold, Theo Park
  • Cheffe décoratrice : Cathy Cosgrove
  • Cheffe costumière : Lindy Hemming
  • Producteurs : David Heyman, v (coproductrice et Productrice exécutive)
  • Producteurs exécutifs : Jeffery Clifford, Olivier Courson, Rosie Alison, Bob Weinstein, Harvey Weinstein, Ron Halpern
  • Sociétés de production : StudioCanal, Heyday Films, en association avec Anton, en coproduction avec TF1 Films Production, avec la participation de Canal+, Ciné+, TF1
  • Distributeur : StudioCanal Distribution
  • Distributeur reprise : StudioCanal Distribution
  • Date de sortie reprise : 24 juillet 2024
  • Editeur vidéo : StudioCanal Vidéo
  • Date de sortie vidéo : 3 avril 2015 (DVD, Blu-ray)
  • Budget : 55 000 000$
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 2 845 494 entrées / 505 817 entrées
  • Box-office nord-américain / monde : 76 271 832 $ / 282 463 312 $
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 2.35 : 1 / Couleur (DCP) / Dolby Digital, Dolby Atmos, Datasat, Dolby Surround 7.1
  • Nominations : 2 nominations aux BAFTA, Meilleur film fantastique au Saturn Awards,
  • Récompenses : Meilleur scénario au Writers' Guild of Great Britain et au British Screenwriters' Awards
  • Illustrateur/Création graphique : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachée de presse : Isabelle Sauvanon
  • Tagline : Petit ours, grande aventure (France), A little bear will make a big splash
  • Franchise : Premier volet de la trilogie Paddington (2015, 2017, 2025)
Note des spectateurs :

Toute la magie humoristique du cinéma britannique autour d’un ours nommé Paddington que l’on adopte volontiers tant il est truculent. Un triomphe du cinéma qui donnera naissance à plusieurs suites et sera repris en salle en France en 2024.

Synopsis : Paddington raconte l’histoire d’un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d’un foyer et d’une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n’est pas aussi accueillante qu’il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière.

Critique : Les Français ont Astérix, les Britanniques Paddington… L’ourson vedette de Michael Bond, qui donna naissance à une longue lignée de livres pour enfants depuis 1958 est devenu l’objet d’un long métrage de Noël, en 2015, qui a réussi l’exploit de retrouver tout le charme des productions comiques de Richard Curtis (4 mariages et un enterrementNotting Hill…), sauf qu’ici, c’est David Heyman (GravityHarry Potter) qui était à la production.

Et la production a déployé le tapis rouge pour le personnage animé favori des enfants d’outre-Manche avec des effets-spéciaux étonnants. L’on note ainsi l’intégration époustouflante de la fourrure sur pattes, figure artificielle, et pourtant étonnamment bien vivante sous nos yeux. Paddington, ourson trognon, petite créature catastrophe qui casse tout ce qu’elle touche, est l’authentique vedette d’un film live, avec chair et frénésie comique, puisque c’est un personnage attachant, certes, mais c’est surtout une force comique irrésistible. Il est loin le temps des maladresses numériques, quand il s’agissait, au hasard, de donner de l’expression aux personnages animés par ordinateur comme Aslan, le lion au regard terne du Monde de Narnia, du studio Disney.

Photo de Paddington (2015)

© 2014 Studio Canal. Tous droits réservés.

Paddington, dans un univers cossu de blockbuster britannique, ravive aussi l’exubérance et le charme mythique de Londres. Une fois de plus, la capitale britannique, avant d’être frappée par l’hérésie du Brexit, resplendissait à l’écran, de modernité et d’intemporalité. A cette époque, Paris devait se contenter de devenir le lieu d’adoption des Schtroumpfs 2, quand Londres fourmillait ici de lieux culte pour caresser nos fantasmes de mômes. Et a vrai dire, ils sont toujours intacts quand il s’agit de voir de façon absurde, un ours débarquer du Pérou, franchissant la Manche en Eurostar, et qui parvient à se faire adopter pour une nuit, et plus si affinité, par une famille so deliciously British.

Mais outre cette ours mal léché (sauf quand il s’agit de se nettoyer les oreilles, cf. une scène très drôle dans la première partie du film), Paddington, c’est également la présence irrésistible de Nicole Kidman. En Cruella des temps modernes, elle compte bien avoir la peau de notre petit mammifère parlant (via la voix de Ben Whishaw en VO et Guillaume Gallienne en VF), en s’amusant à l’écran à multiplier les péripéties parodiques… Elle était prête à tout pour Gus Van Sant, dans les années 90, elle l’était toujours 20 ans plus tard, réitérant les exploits de son ancien mari, Tom Cruise dans Mission : Impossible, lors d’une séquence d’intrusion dans la tanière britannique de l’animal, digne des grands moments d’espionnage de la franchise. L’actrice, toujours aussi séduisante, s’amuse à jouer les garces que les enfants vont aimer haïr, et que les papas accompagnateurs vont aimer avec désir. La rumeur court que certains sous-entendus adultes du film n’auraient pas plu à certaines commissions de classification conservatrice. C’est pourtant bien léger à ce niveau là.

Destiné a priori aux enfants de moins de 10 ans, Paddington est surtout un spectacle de Noël pour toute la famille, fédérateur et moteur, qui réconcilie les adultes avec les productions avec petite créature en images de synthèse. Après Scoubidou et Les Schtroumpfs, ce n’était pas gagné d’avance.

Affiche de la reprise de Paddington, en 2024Box-office de Paddington 1

En finissant sa carrière française à plus de 2 845 000 spectateurs, Paddington, premier du nom, s’est installé en 14e position annuelle, en 2014, devant Interstellar et Les vacances du Petit Nicolas, Les Gardiens de la Galaxie, Babysitting 1, The Amazing Spider-Man le Destin d’un héros, Les 3 frères le retour, Maléfique, Catpain America le Soldat de l’hiver, La Belle et la Bête 2014, Ninja Turtles… mais derrière Dragons 2, Rio 2, Le Labyrinthe, Hunger Games La révolte Partie 1 et Astérix le Domaine des Dieux.

Paddington a connu une belle carrière sur la durée en France, avec 6 semaines consécutives au-dessus des 350 000 spectateurs soit tout le mois de décembre à des hauteurs très satisfaisantes.

Dès Paris 14h, son score fut faramineux, avec 5 266 spectateurs, pour un premier jour France à 17 356 spectateurs.

Le premier marché mondial fut les USA, avec 76M$, suivi du Royaume-Uni (65M$), la France (24M$) l’Allemagne (17M$), la Chine (16.8M$)…

On peut considérer sa carrière comme décevante aux Pays-Bas (2M$) ou en Italie (6.1M$). Le Japon (6.1M$), la Corée du Sud (2.1M$), ou l’Australie (9.9M$) ne lui ont pas permis de casser la baraque non plus…

Avec 1 898 000 spectateurs en France, en 2017, Paddington 2 sera moins convaincant. A l’échelle mondiale, les recettes baisseront de 60M$ pour un total tout à fait convenable de 227M$

Frédéric Mignard

Les sorties de la semaine du 3 décembre 2014

Affiche teaser 2 de Paddington, 2015

© 2014 Studio Canal. Tous droits réservés.

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