Les Tuche est le premier volet d’une franchise franchouillarde au succès phénoménal, notamment grâce à ses diffusions à la télévision. Avec son récit de Bidochon à Monaco, la comédie burlesque aligne les stéréotypes pour une petite morale sur l’argent et les valeurs familiales plus que convenues. Pour amateurs de comédies franchouillardes exclusivement.
Synopsis : A Bouzolles, tout le monde connaît la famille Tuche. Jeff, Cathy et leurs trois enfants vivent du système D. Respectueuse de la philosophie Tuche, « l’homme n’est pas fait pour travailler », toute la famille s’emploie à être heureuse malgré le cruel manque de revenus.
Leurs vies étaient toutes tracées. Ils seraient toujours pauvres, mais heureux. Mais un bouleversement va mettre en péril ce fragile équilibre. Les Tuche vont devenir riches, très riches. 100 millions d’euros gagnés à « L’Euroloterie » vont tout changer.
Quitte à changer de vie, autant changer de lieu. Quoi de plus logique pour les Tuche que d’aller vivre à Monaco, là où Cathy a toujours rêvé d’habiter.
Ils devront se faire accepter, s’intégrer dans leur nouvelle patrie, changer leurs habitudes sans changer leurs sentiments. La partie n’est pas gagnée pour cette famille qui a comme adage « Tuche pour un, Un pour Tuche ».
Critique : C’est donc en ce beau jour de mariage princier à Monaco que débarquent sur les écrans les Tuche !
Cette famille de chômeurs beauf de chez beauf, qui empoche un beau jour le pactole de 100 millions de dollars décide en effet de s’installer dans la cité monégasque pour satisfaire la passion de la matriarche (Isabelle Nanty) pour la princesse, ancienne numéro 1 au top 50 (une telle passion ne relève-t-elle pas du mauvais goût absolu ?). Le choc des cultures, des fringues et des manières vont donc être au centre de cette comédie où aucun des stéréotypes ne nous sera épargné. La misère joviale d’un côté d’une famille unie (mais vite ébranlée par la réussite de l’argent) et de l’autre l’apparat faux-cul des nantis, malheureux dans leurs couples et coupés de toutes les vraies valeurs humaines (ils ne s’occupent même pas de leurs footballeurs de gamins, c’est pour dire comme ils sont vicieux)…
Les Tuche : naissance d’une franchise phénoménale
Avec un joli budget supérieur à 10 millions d’euros, et de nombreuses idées de réalisation, Olivier Baroux (L’Italien ou Safari, deux films avec Kad qui vient ici faire une petite apparition) soigne son métrage qui a indéniablement de l’allant, mais malheureusement choisit aussi d’assumer le pire travers de la comédie française, celui des gaudrioles, gauloiseries et des bouffonneries, dans le seul but de rassembler ce fameux public de province, dit “populaire”, qui ne se déplace qu’une fois tous les deux ans, quand on lui ressort avec un minimum de talent la bonne humeur du terroir.
Avec 1 500 000 spectateurs en salle, le succès a été réel pour une contre programmation estivale formidable. La comédie, qui a démarré à 354 000 spectateurs dans 429 cinémas, restera 6 semaines au-dessus des 100 000 entrées, sans vraiment profiter de la publicité des plateaux de télévision, alors en congés.
Grâce à ses diffusions en prime time sur TF1, Les Tuche est devenu un phénomène de cour de récréation et lancera une franchise de 5 films, dont un numéro 3 présidentiel à plus de 5 600 000 spectateurs.
Les sorties de la semaine du 1 juillet 2011
Franchise: Les Tuche
Création originale JEFF / © Photos : François Lefebvre – © 2011 Eskwad – Pathé Production – TF1 Films Production – Serenity Films – Ciné B – SAJ
Biographies +
Olivier Baroux, Isabelle Nanty, Jean-Paul Rouve, Kad Merad, Théo Fernandez, Claire Nadeau, Jérôme Commandeur, Guy Lecluyse, Alain Doutey, Sarah Stern, Olivier Baroux, Pierre Lottin, Sami Outalbali, Karina Testa