L’enfant rêvé : la critique du film (2020)

Drame | 1h47min
Note de la rédaction :
6/10
6
L'enfant rêvé, l'affiche

  • Réalisateur : Raphaël Jacoulot
  • Acteurs : Jalil Lespert, Louise Bourgoin, Mélanie Doutey, Jean-Marie Winling
  • Date de sortie: 07 Oct 2020
  • Nationalité : Français
  • Titre original : L'enfant rêvé
  • Titres alternatifs : Dreamchild (titre international)
  • Année de production : 2020
  • Scénariste(s) : Raphaël Jacoulot, Benjamin Adam, Fadette Drouard, Iris Kaltenbäck
  • Directeur de la photographie : Céline Bozon
  • Compositeur : André Dziezuk
  • Société(s) de production : TS Productions
  • Distributeur (1ère sortie) : Paname Distribution
  • Distributeur (reprise) : -
  • Date de reprise : -
  • Éditeur(s) vidéo : Blaq Out (DVD)
  • Date de sortie vidéo : 21 janvier 2021 (DVD)
  • Box-office France / Paris-périphérie : 52 927 entrées / 16 178 entrées
  • Box-office nord-américain : -
  • Budget : -
  • Rentabilité : -
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 2.39 : 1 / Couleurs
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : Pierre Collier d'après les photographies de Michaël Crotto. Tous droits réservés.
  • Crédits : © 2020 TS Productions
Note des spectateurs :

Drame poignant sur la paternité, L’enfant rêvé confirme la sensibilité du réalisateur Raphaël Jacoulot et son sens de la direction d’acteurs. Intéressant à défaut d’être totalement maîtrisé.

Synopsis : Depuis l’enfance, François a consacré sa vie au bois. Celui des arbres des forêts du Jura, qu’il connait mieux que personne. Il dirige la scierie familiale avec sa femme Noémie, et tous deux rêvent d’avoir un enfant sans y parvenir. C’est alors que François rencontre Patricia, qui vient de s’installer dans la région. Commence une liaison passionnelle. Très vite, Patricia tombe enceinte. François vacille…

Un triangle amoureux autour du désir d’enfant

Critique : Auteur de plusieurs films de bonne tenue comme Avant l’aube (2011) avec Jean-Pierre Bacri ou encore Coup de chaud (2015) avec Jean-Pierre Darroussin, Raphaël Jacoulot continue à explorer les recoins de l’âme humaine avec son nouveau drame intitulé L’enfant rêvé (2020). Tourné dans le cadre forestier de la région Franche-Comté dont le cinéaste est originaire, le long-métrage cherche à ausculter la notion de transmission à travers l’histoire d’un homme (Jalil Lespert) qui ne parvient pas à avoir d’enfant avec sa compagne (Mélanie Doutey). La rencontre avec une mère de famille bien installée (Louise Bourgoin) va venir rebattre les cartes d’un jeu qui semblait fait. Effectivement, la maîtresse va finir par offrir le plus beau des cadeaux à son amant, à savoir un enfant.

L'enfant rêvé, photo 1

© 2020 TS Productions / Photographie : Michaël Crotto. Tous droits réservés.

Comme l’indique Raphaël Jacoulot dans le dossier de presse :

Le sujet, c’est la question de l’enfant et cette particularité qu’il va être porté par une autre femme que celle du héros. L’amante devient la mère. Cela m’intéressait de travailler le déplacement des figures, qui ne sont pas du tout là où on les attend.

D’excellents acteurs pour un drame assez classique

Effectivement, si la thématique du triangle amoureux n’est aucunement novatrice, Jacoulot place ici la question de la paternité au cœur de son intrigue. Quelle est la différence entre la paternité naturelle et l’adoption ? Qu’est-ce qu’être un père ? Que cache cette obsession pour la transmission ? Autant de questions qui sont au centre d’un drame poignant où un homme arrivé à la quarantaine remet en question l’ensemble de ses choix de vie. Est-ce que sa fidélité à la tradition familiale de continuité de l’entreprise – une scierie – n’est pas une prison finalement confortable, bien que sclérosante ?

Ces interrogations liées au vécu du cinéaste – qui, lui, a fait le choix de quitter sa région d’origine pour être acteur et réaliser des films – peuvent trouver un écho en chacun d’entre nous. Le personnage, parfois irritant par sa propension à l’hésitation permanente, est tout de même suffisamment bien interprété par un excellent Jalil Lespert pour s’imposer au spectateur. Face à lui, on apprécie le volontarisme de Louise Bourgoin, tout en ayant un pincement au cœur pour le drame vécu par Mélanie Doutey.

L’enfant rêvé est passé inaperçu

Le glissement vers le drame le plus pur se fait progressivement et de manière plutôt convaincante, même si le final dans la forêt paraît un brin trop lyrique pour pleinement satisfaire. En tout cas, le long-métrage parvient à interroger le désir masculin de paternité, le tout avec une réelle sensibilité. La réalisation, plutôt discrète, met surtout en valeur la prestation des acteurs, tous excellents. Toutefois, on signalera la qualité des images signées Céline Bozon, notamment dans tous les passages se déroulant au cœur de la forêt.

L'enfant rêvé, photo 2

© 2020 TS Productions / Photographie : Michaël Crotto. Tous droits réservés.

Drame modeste qui a le mérite de ne pas prendre le spectateur pour des idiots, L’enfant rêvé pouvait espérer davantage d’écho auprès du grand public, mais sa sortie a été quelque peu entravée par une affiche peu parlante et un contexte sanitaire peu favorable. Sorti au début du mois d’octobre 2020 en pleine reprise épidémique, L’enfant rêvé n’a convaincu que 52 927 spectateurs à faire le déplacement en salles. Autant dire une misère qui a précipité la sortie du long-métrage en DVD dès le mois de janvier 2021. Sans être indispensable, le film méritait une visibilité plus importante.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 7 octobre 2020

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L'enfant rêvé, l'affiche

© 2020 TS Productions. Tous droits réservés / Affiche : Pierre Collier d’après les photographies de Michaël Crotto. Tous droits réservés.

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