Acteur, réalisateur, scénariste et producteur français, Jalil Lespert est le fils de l’acteur Jean Lespert. Le jeune homme entame des études de droit avant d’être repéré par le réalisateur Laurent Cantet qui le fait tourner dans un court-métrage, puis un téléfilm, avant de le révéler grâce à Ressources humaines (Cantet, 1999). Ce film lui permet de décrocher le César du meilleur espoir masculin en 2001.
On le revoit ensuite dans Sade (Jacquot, 2000), L’idole (Canet, 2002) et Vivre me tue (Sinapi, 2002) qui lui vaut une récompense au festival de Cabourg. Il connaît le succès en tant que journaliste dans Le promeneur du Champ-de-Mars (Guédiguian, 2005) et surtout Le petit lieutenant (Beauvois, 2005) face à Nathalie Baye. L’année suivante, il est encore à l’affiche de Ne le dis à personne (Canet, 2006) et Le voyage en Arménie (Guediguian, 2006).
Toutefois, Jalil Lespert a d’autres ambitions et décide de se faire la main en tant que réalisateur sur des courts-métrages. 24 mesures (2007) avec Benoît Magimel lui permet de passer au long. Le film est un lourd échec commercial (16 353 entrées) qui le pousse à redevenir acteur. Mais hormis Lignes de front (Klotz, 2009), rien de bon ne sort de cette période. Jalil Lespert monte donc son second long-métrage de réalisateur avec Des vents contraires (2011). Cette fois-ci, le public répond plus favorablement avec 334 853 spectatrices émues. Si l’on revoit Jalil Lespert faire l’acteur dans De guerre lasse (Panchot, 2014), Premiers crus (Le Gris, 2015), Mon frère (Abraham, 2019) et L’enfant rêvé (Jacoulot, 2020), on peut désormais le considérer comme un réalisateur accompli.
Lespert a effectivement signé le biopic Yves Saint-Laurent (2014) qui a permis à Pierre Niney d’obtenir le César du meilleur acteur et a cassé la baraque avec 1,6 million de spectateurs. Par contre, son polar Iris (2016) a été une sévère déception, aussi bien sur le plan artistique que commercial (151 259 spectateurs égarés). Jalil Lespert se retrouve ensuite à la tête de la grosse production Le dindon (2019) dont il soigne indéniablement la forme, au détriment du fond. L’adaptation du classique du vaudeville de Feydeau n’intéresse pas grand-monde malgré la présence au générique de Dany Boon. Le film qui a coûté plus de 13 millions d’euros se vautre avec 241 530 tickets vendus. Un pur accident industriel qui a renvoyé Lespert à la télévision pour le moment.
Sur le plan privé, Jalil Lespert a longtemps été en couple avec Sonia Rolland et s’affiche depuis quelques mois avec Laeticia Hallyday.
