Destination finale : la critique du film (2000)

Epouvante-horreur, Fantastique, Slasher | 1h37min
Note de la rédaction :
6/10
6
Destination finale, l'affiche

  • Réalisateur : James Wong
  • Acteurs : Tony Todd, Kerr Smith, Seann William Scott, Devon Sawa, Ali Larter
  • Date de sortie: 12 Juil 2000
  • Année de production : 2000
  • Nationalité : Américain, Canadien
  • Titre original : Final Destination
  • Titres alternatifs : Destination ultime (Québec) / Destino final (Espagne) / O Último Destino (Portugal) / Oszukać przeznaczenie (Pologne) / Végső állomás (Hongrie) / Final Destination - viimeinen määränpää (Finlande) / Nezvratný osud (Tchèque) / Premonição (Brésil)
  • Autres acteurs : Kristen Cloke, Amanda Detmer, Chad E. Donella, Daniel Roebuck, Roger Guenveur Smith, Forbes Angus, Brendan Fehr, Lisa Marie Caruk, Christine Chatelain, Barbara Tyson, Robert Wisden
  • Scénaristes : Glen Morgan, James Wong, Jeffrey Reddick
  • D'après : une histoire de Jeffrey Reddick
  • Monteur : James Coblentz
  • Directeur de la photographie : Robert McLachlan
  • Compositeurs : Adam Hamilton, Shirley Walker
  • Cheffe maquilleuse : Lisa Love
  • Chef décorateur : John Willett
  • Directeur artistique : William Heslup
  • Producteurs : Glen Morgan, Craig Perry, Warren Zide
  • Producteurs exécutifs : Richard Brener, Brian Witten
  • Sociétés de production : New Line Cinema, Zide-Perry Productions, British Columbia Film Commission, Hard Eight Pictures
  • Distributeur : Metropolitan Filmexport
  • Editeur vidéo : Metropolitan Vidéo (VHS, DVD, 2001) / Metropolitan Vidéo (blu-ray, 2012)
  • Dates de sortie vidéo : 23 mai 2001 (VHS et DVD) / 8 février 2012 (blu-ray), 24 août 2011 (Coffret Tetralogie)
  • Budget : 23 000 000 $ (soit 42 710 000 $ au cours de 2025)
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 823 496 entrées / 199 105 entrées
  • Box-office nord-américain / monde : 53 331 147 $ (soit 99 040 000 $ au cours de 2025) / 112 880 294 $ (soit 209 630 000 $ au cours de 2025)
  • Classification : Interdiction aux -12 ans
  • Formats : 1.85 : 1 / Couleurs / Son : DTS, Dolby Digital, SDDS
  • Nominations : Association turque des critiques de cinéma (Turkish Film Critics Association (SIYAD) Awards) 2001 : Meilleur film étranger / Prix Fangoria Chainsaw 2001 : Meilleur film à large diffusion / Société canadienne des cinéastes (Canadian Society of Cinematographers Awards) 2001 : Meilleure photographie d’un long métrage pour Robert McLachlan
  • Récompenses : Saturn Awards 2001 : Prix Saturn du Meilleur film d'horreur ; Prix Saturn du Meilleur jeune acteur décerné à Devon Sawa / Young Hollywood Awards 2001 : Prix du jeune public d'Hollywood de la Meilleure révélation féminine décerné à Ali Larter.
  • Illustrateur/Création graphique : © F.K.G.B. (agence). Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © New Line Cinema, Zide-Perry Productions, British Columbia Film Commission, Hard Eight Pictures. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachés de presse : Fabien Baron, François Frey
  • Tagline : Ni hasard, ni coïncidence, ni échappatoire. On ne triche pas avec la mort.
  • Franchise : 1er volet de la franchise Destination finale
Note des spectateurs :

Destination finale est le premier épisode d’une saga ludique définitivement fun grâce à un humour noir bienvenu. Efficace et malin.

Synopsis : Pour le petit groupe d’étudiants, le voyage à Paris s’annonçait bien. Mais peu avant le décollage de leur avion, Alex a soudain une vision fulgurante : l’appareil va exploser en vol. Parce qu’il va tenter d’alerter les passagers, il sera expulsé de l’avion avec cinq de ses camarades et son professeur. Lorsque, quelques minutes plus tard, l’appareil explose, ils seront les seuls survivants… Pour Alex, ce don de voyance qui lui a sauvé la vie est aussi une malédiction. Comment expliquer ses visions ? D’où lui vient ce fascinant pouvoir ?

Un concept initialement prévu pour la série X-Files

Critique : Au début des années 2000, les compères James Wong et Glen Morgan reprennent l’idée originale développée par Jeffrey Reddick pour un épisode non tourné de la série X-Files et lancent ainsi une franchise sympathique qui allait connaître un joli succès tout au long des années 2000, grâce à quatre suites, auxquelles il faut ajouter un reboot en 2025.

Le concept très fun de Destination finale est aussitôt acheté et développé par la firme New Line (déjà à l’origine des Freddy et du Seigneur des anneaux version Peter Jackson) qui y voit un moyen d’initier une nouvelle série en cas de succès. Ils font confiance au débutant James Wong qui signe ici son premier long-métrage en tant que réalisateur, en lui confiant un budget moyen de 23 millions de dollars (soit 42 710 000 $ au cours de 2025).

Des jeunes acteurs passables

Le cinéma d’horreur est au firmament d’une nouvelle vague de succès autour du slasher, après la désertion du genre entre 1989 et 1996. Le revival du teen-movie initié par Scream (Wes Craven, 1996) a notamment donné engendré des franchises comme Souviens-toi l’été dernier (reboot en 2025, comme Destination finale, ndlr) et Urban Legend. Les formules du genre sont généralisées à tout un cinéma pour adolescents, du polar à la comédie, le teen-flick est devenu roi, imposé à toutes les sauces, et souvent pour le pire qualitativement.

D’ailleurs, Destination finale porte encore les stigmates de ces productions puériles en proposant des personnages de jeunes gens assez insipides. On trouve parmi eux Seann William Scott, l’insupportable Stifler de la saga American Pie, l’autre locomotive du teen movie qui a redirigé le cinéma de divertissement dans la production 100% adolescente. Heureusement, l’acteur qui était défini systématiquement comme un crétin à l’écran, n’est ici pas trop sollicité.

Les autres jeunes figures de Destination finale ne sont pas trop énervants et proposent même des interprétations de bonne qualité. Devon Sawa porte sur ses épaules le premier rôle avec une certaine prestance et Ali Larter possède un certain charme sombre qui change des bimbos habituelles de ce type de productions. Enfin, les fans de films d’horreur apprécieront la présence symbolique de Tony Todd, l’éternel Candyman, le temps d’une scène d’explication dans une morgue.

La Mort ne vous veut pas du bien !

Mais ce qui fait tout le sel de ce premier volet, c’est l’ingéniosité du procédé narratif, permettant de multiplier les meurtres dissimulés sous forme d’accidents domestiques. Avec un vrai sens du détail qui tue, James Wong peuple son cadre d’objets qui constituent tous potentiellement une menace pour les protagonistes. Les auteurs développent ainsi des stratagèmes particulièrement sadiques pour tuer les personnages les uns après les autres.

On retrouve ici une méthode propre au slasher où l’assassin serait la Mort elle-même. Le film commence fort avec un accident d’avion bien stressant. On se souviendra également de l’accident d’un personnage dans une salle de bain ou encore le meurtre assez gratiné de la prof dans sa cuisine. Dès lors, le métrage n’est plus tant inquiétant que véritablement drôle, chaque mort donnant l’occasion aux amateurs d’humour noir de se délecter de procédés bien tordus, et donc forcément amusants.

Un joli succès international qui a initié une longue franchise

Parfaitement ludique, le film réussit à divertir le spectateur, sans jamais se moquer de lui. Cette générosité a payé puisque le métrage a rapporté 112 880 294 $ (soit 209 630 000 $ au cours de 2025) dans le monde et attiré 823 496 spectateurs français en salles. De quoi pousser les producteurs à remettre le couvert trois ans plus tard avec le meilleur épisode de la saga, l’excellent Destination finale 2. James Wong, pour sa part, reviendra à la réalisation pour le troisième opus.

Critique de Virgile Dumez

Jaquette VOD Destination Finale

© 2000 New Line Cinema, Zide-Perry Productions, British Columbia Film Commission, Hard Eight Pictures / Affiche : F.K.G.B. (agence). Tous droits réservés.

Box-office de Destination finale

Véritable phénomène horrifique du début de la décennie 2000, Destination finale allait connaître une carrière exceptionnelle en 5 films et 5 cartons, entre 2000 et 2011.

Profitant de la vague de succès estivaux dans le genre, depuis l’avènement de Scream en août 1997 et Scream 2 en juillet 1998, la New Line décide de poser le film génialement marketé un 12 juillet via leur partenaire français Metropolitan FilmExport. Sur 337 salles, le long courrier décolle à 39 892 entrées France pour son premier jour. Les quatre films suivants n’auront de cesse à aller toujours plus loin, avec un N°5 qui atteindra un paroxysme (128 009 entrées en 24 heures, le 31 août 2011).

Profitant d’un déplacement de Scream 3 pour les vacances de Pâques (2 655 000 d’entrées tout de même!), Final Destination répond au besoin de sensations fortes des adolescents en cette période de liberté qui a vu notamment passer American Psycho (int-16 ans!) le 7 juin, le slasher français Promenons-nous dans les bois le 14 juin, et Lake Placid le 5 juillet.

Destination finale plus fort que Madonna

Destination finale 1 achève sa première semaine à 234 000 spectateurs et réalise ainsi mieux que Madonna, une semaine plus tôt, dans Un couple presque parfait qui avait accueilli 214 997 spectateurs dans 300 salles. Toutefois, l’ingénieux slasher doit s’affirmer face au mastodonte de Roland Emmerich, The Patriot le chemin de la liberté qui débarque en première place, avec 442 823 entrées dans 591 cinémas. Evidemment pour le tandem Emmerich-Mel Gibson, c’est un échec au vu du budget à plus de 110M$ quand Destination finale n’a eu à débourser que 23M$ pour ses ambitions.

En 2e semaine, ce premier numéro de la Faucheuse vengeresse ne perd que 28% de sa fréquentation et contre-attaque en réunissant 168 000 voyageurs de la peur. Pourtant, d’autres produits horrifiques pointaient leur pelloche en salle le 19 juillet, comme Pitch Black 1 qui finira sa carrière à 83 000 spectateurs ou Komodo dont les dragons dévoreront exactement le même nombre de spectateurs téméraires. Les sorties adolescentes comme Un de trop (Matthew Perry, Neve Campbell, Dylan McDermott) ou 10 bonnes raison de te larguer (Julia Stiles, Heath Ledger, Joseph Gordon) auraient pu jouer contre Destination finale, mais il n’en sera rien.

Face à Tom Cruise, Destination finale n’a même pas peur !

En semaine 3, la mort frappe encore au-dessus des 100 000 teenagers avec 114 000 retardataires (-32%). Une chute limitée alors que Tom Cruise déboule dans 745 salles avec Misson: Impossible 2 de John Woo.

En 4e semaine, le bouche-à-oreille est toujours aussi flatteur avec un statuquo (-15%) et 97 291 ados en vacances débarrassés de leurs darons. Le film est alors présent dans 290 salles et doit faire face à un programme de poids pour la jeunesse qui s’enjaille avec Big Mamma 1. Metropolitan FilmExport présentait aussi un nouveau film dans 209 cinémas, Fréquence interdite avec Dennis Quaid et Jim Caviezel.

Destination finale 1, version squelette

© 2000 New Line Cinema, Zide-Perry Productions, British Columbia Film Commission, Hard Eight Pictures / Affiche : F.K.G.B. (agence). Tous droits réservés.

Après huit semaines d’exploitation sur juillet-août, s’achevant sur 22 000 entrées, Destination finale trépasse sans trop de violence sur les deux mois qui suivent, et achève sa carrière flamboyante de série B à 823 496 spectateurs. Il s’octroie la 48e place annuelle, devant Schwarzenegger dans A l’aube du 6e jour (800 000), Fous d’Irène avec Jim Carrey (800 000), Promenons-nous dans les bois (750 000), Donjons & Dragons (744 000), Pokémon 2 (740 000), Princesse Mononoke (731 000)…

Destination finale avait de la gueule. Mais ses 4 successeurs – Destination finale 2 en 2003 (889 000), Destination finale 3 en 2006 (842 000), Destination finale 4 en 2009 (1 110 000) et Destination finale 5 en 2011 (956 000), feront encore mieux. Quid du reboot Bloodlines en 2025.

Box-office par Frédéric Mignard

Les sorties de la semaine du 12 juillet 2000

Acheter le film en blu-ray

Voir le film en VOD

Destination finale, l'affiche

© 2000 New Line Cinema, Zide-Perry Productions, British Columbia Film Commission, Hard Eight Pictures / Affiche : F.K.G.B. (agence). Tous droits réservés.

Biographies +

James Wong, Tony Todd, Kerr Smith, Seann William Scott, Devon Sawa, Ali Larter

Mots clés

Cinéma américain, Slasher, Fantastique, Metropolitan Filmexport, Les films New Line

Trailers & Vidéos

trailers
x
Destination finale, l'affiche

Bande-annonce de Destination finale (VF)

Epouvante-horreur, Fantastique, Slasher

x