Réalisateur, scénariste et producteur américain, Wes Craven est issu d’une famille très croyante et traditionaliste.
Une carrière dans le cinéma d’horreur
Il s’en affranchit rapidement en devenant professeur de sciences humaines. Par la suite, il s’oriente vers le documentaire et signe dès 1972 un premier long-métrage choc destiné à devenir culte : La dernière maison sur la gauche. Toutefois, au lieu de favoriser l’essor de sa carrière de réalisateur, ce premier film ultra violent le condamne au silence pendant plusieurs années, mis au ban de la bonne société en quelque sorte.
Après un petit détour par le porno, le cinéaste revient en 1977 avec un autre film violent et choquant : La colline a des yeux. Le succès viendra petit à petit, ce qui lui permet de tourner le téléfilm L’été de la peur (1978) qui est sorti en salles en France, puis La ferme de la terreur (1981).
Après l’échec de La créature du marais (1982), rien ne laissait présager le triomphe obtenu par Les griffes de la nuit (1984) qui met en scène pour la première fois un boogeyman original nommé Freddy Krueger. Le cinéaste s’éloigne pourtant de sa création et ne s’implique pas vraiment dans les nombreuses suites données à son film. Il enchaîne ensuite plusieurs métrages ambitieux, mais pas nécessairement aboutis comme L’amie mortelle (1986), L’emprise des ténèbres (1988) et Schocker (1989).
Wes Craven, un maître du genre
Le début des années 90 n’est guère convaincant avec des œuvres mineures comme Le sous-sol de la peur (1991), Freddy sort de la nuit (1994) et Un vampire à Brooklyn (1995). Alors que beaucoup le pensent fini, il revient sur le devant de la scène en relançant la mode du slasher adolescent avec Scream (1996), auquel il donnera trois suites en 1997, 2000 et 2011.
Il s’agit de sa dernière création marquante puisque les années 2000 ont été plus compliquées pour lui à cause de ses relations tendues avec les frères Weinstein. Il rate notamment Cursed (2005) et My Soul to Take (2010). Seul succès notable, le thriller aérien Red Eye (2005), pourtant très moyen. A noter que pendant ce temps, il devient producteur et met sur pied de nombreux remakes de ses premières œuvres.
Signalons enfin la présence dans sa filmographie de La musique de mon cœur (1999), mélodrame musical avec Meryl Streep qu’il considérait comme son meilleur film – ce qui n’est pas notre cas.