Acteur français, Yann Collette est né en 1956 à Cannes. Alors qu’il n’a que 16 ans, Yann Collette contracte un sarcome à l’œil gauche. Il est initialement condamné par la médecine, mais il survit à ce coup dur, perdant l’usage de son œil qui s’enfonce dans son orbite, lui donnant une allure particulière qui fera sa singularité au grand écran. Il choisit notamment de se lancer dans une carrière d’acteur et suit un temps les Cours Simon, puis ceux de la rue Blanche.
Malgré son handicap, il parvient à trouver des rôles sur scène dans de nombreuses pièces. Parallèlement, il débute à l’écran dans la comédie potache Le gagnant (Christian Gion, 1979) où il incarne un voyou. Son visage particulier l’abonne aux rôles inquiétants et il est finalement très sollicité dans les années 80. Il joue notamment dans L’amour braque (Andrzej Zulawski, 1985), puis incarne une gueule cassée de la Première Guerre mondiale dans le thriller La maison assassinée (Georges Lautner, 1988) face à Patrick Bruel. L’année suivante, on le retrouve en dignitaire d’un régime dictatorial dans l’étrange Bunker Palace Hôtel (Enki Bilal, 1989). Par la suite, on le revoit dans Le souper (Edouard Molinaro, 1992), Jeanne la Pucelle II – Les prisons (Jacques Rivette, 1994) avec Sandrine Bonnaire en Jeanne d’Arc. La même année, il intègre le casting pléthorique du Prêt-à-porter de Robert Altman.
Yann Collette retrouve Enki Bilal sur son Tykho Moon (1996) et il multiplie les seconds rôles dans Les démons de Jésus (Bernie Bonvoisin, 1997), Le bossu (Philippe De Broca, 1997), Cantique de la racaille (Vincent Ravalec, 1998). Les années suivantes sont surtout consacrées à la télévision, même si on peut le retrouver au grand écran dans Immortel – Ad Vitam (Enki Bilal, 2004), Dante 01 (Marc Caro, 2008) et La journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld, 2008).
Après une longue absence des écrans durant les années 2010 liée à une activité théâtrale intense, Yann Collette rejoint les plateaux d’Un couteau dans le cœur (Yann Gonzalez, 2018) et du Magasin de solitude (François Zabaleta, 2020).