Acteur, scénariste, réalisateur et animateur de télé italien, Walter Chiari (de son vrai nom Walter Annichiarico) est né en 1924 à Vérone en Vénétie. Durant sa jeunesse, il pratique la boxe et la natation à des bons niveaux, mais se blesse et doit abandonner ses rêves de gloire dans le domaine sportif.
Walter Chiari, engagé par la Wehrmacht
Après avoir abandonné ses études, Walter Chiari enchaîne les petits boulots. Durant la Seconde Guerre mondiale, il devient caricaturiste et trouve des emplois à la radio. On notera qu’il est ensuite enrôlé dans la Wehrmacht et qu’il combat contre les troupes alliées lors du Débarquement de Normandie. Walter Chiari est fait prisonnier par les Américains et est libéré en 1946.
Un soir, il remplace au pied levé un comédien absent et devient du jour au lendemain acteur de théâtre. Il peut alors débuter une vaste carrière d’acteur, aussi bien au cabaret qu’au cinéma. Dès le départ, Walter Chiari se spécialise dans la comédie où il multiplie les seconds rôles.
L’essor des années 50
Ainsi, on le voit dans Toto au tour d’Italie (Mario Mattoli, 1948), mais c’est l’année 1951 qui lui apporte la célébrité grâce à ses prestations dans OK Néron (Mario Soldati, 1951) et surtout Bellissima (Luchino Visconti, 1951). Durant toute la décennie 50, il s’impose au théâtre dans des comédies musicales populaires et multiplie les seconds rôles au cinéma.
On peut apprécier sa présence dans Nana (Christian-Jaque, 1955), Bonjour tristesse (Otto Preminger, 1958), Le jour le plus court (Sergio Corbucci, 1963), Les femmes des autres (Damiano Damiani, 1963), Parlons femmes (Ettore Scola, 1964) et Falstaff (Orson Welles, 1965).
Un animateur de télévision très prisé
Au milieu des années 60, il commence également à officier en tant qu’animateur de télévision, activité qu’il pratiquera durant toute sa longue carrière. On notera qu’à l’époque, sa vie sentimentale s’affiche en permanence dans les journaux people, alimentant les ragots et autres potins.
Ensuite, on le retrouve toujours à l’affiche de nombreuses comédies, mais aussi de Cosa Nostra (Terence Young, 1972) qui restera comme sa dernière contribution importante au septième art. Effectivement, il doit interrompre sa carrière au début des années 80 à cause d’accusations quant à des liens éventuels avec la Camorra. Après un procès particulièrement long, il est finalement acquitté. Il revient donc en grâce en 1986 en multipliant les emplois au théâtre et à la télévision.
Walter Chiari décède brutalement d’un infarctus du myocarde en 1991 à l’âge de 67 ans et il restera avant tout une personnalité très populaire en Italie, mais nettement moins connu à l’étranger.