Acteur de théâtre dans les années 60 jusqu’en 2000, Victor Lanoux tourne notamment dans La vieille dame indigne de René Allio en 1965.
C’est seulement dix ans plus tard qu’il trouve la consécration à l’écran grâce au succès de Cousin, Cousine, de Jean-Charles Tacchella (1975) où il partage l’affiche avec Marie-Christine Barrault et Marie-France Pisier.
On le verra dès lors beaucoup au cinéma, chez Yves Boisset (Folle à tuer, Dupont Lajoie, Canicule), Pierre Granier-Deferre (Une femme à sa fenêtre), Yves Robert (Un éléphant, ça trompe énormément, Nous irons tous au paradis, Le Bal des casse-pieds), Alain Jessua (Les chiens)…
Associé au cinéma caustique des années 70, au cinéma de mœurs reflétant les bouleversements d’une société française rétive au changement (Un moment d’égarement de Berri, Y-a-t-il un Français dans la salle ? de Mocky…), il aura beaucoup de mal à coller au cinéma d’auteur des années 90, dans une France apaisée, aux préoccupations autres.
A quelques exceptions prêtes (la comédie Les démons de Jésus, réalisé par le chanteur Bernie Bonvoisin), il abandonne le cinéma pour être récupéré, comme beaucoup d’acteurs délaissés, par la télévision. Téléfilms et séries télé diverses feront son actualité quand tous les cinéastes qu’il a lui-même côtoyés seront au mieux relégués à l’anonymat de la télévision, au pire décédés.
Evidemment, il trouvera ses rôles de prédilection dans des personnages de commissaire, même si Louis la Brocante, où il incarne un brocanteur, l’occupera pendant près de seize ans !
Méconnu par les générations post-80, l’acteur mérite d’être redécouvert pour le jusqu’au-boutisme de sa filmographie des années 70.