Penélope Cruz, première star espagnole de ces trente dernières années, a brillé dans des œuvres d’Almodóvar et Woody Allen, tout en participant à des productions internationales.
Du mannequinat à Almodóvar
Elle débute sa carrière en 1992 en étant à l’affiche de Belle Époque de Fernando Trueba et Jambon, jambon, le film culte de Bigas Luna qui la lance définitivement. Elle y a pour partenaire, Javier Bardem, qu’elle épousera vingt-cinq ans plus tard. Au cours de cette décennie, elle tourne vingt autres films dont Ouvre les yeux (1997) d’Alejandro Amenábar, avec Eduardo Noriega ; et The Hi-Lo Country (1998) de Stephen Frears.
Sa rencontre avec Pedro Almodóvar marque un tournant dans sa carrière et le cinéaste va faire de cet ancien mannequin, beauté brune explosive, une actrice au véritable tempérament dramatique : plus qu’En chair et en os (1997), c’est Tout sur ma mère (1999) qui confirme son talent, avec le rôle de la religieuse Rosa devenue maman d’un petit garçon après sa liaison avec un transgenre.
Là voilà promue star après le triomphe de ce film et les deux décennies qui suivent en font l’une des actrices les plus prestigieuses et bankable du cinéma mondial.
Penélope Cruz : une carrière internationale
Elle s’égare certes dans des productions internationales comme Fanfan la Tulipe (2003) de Gérard Krawkczyk, Gothica (2003) de Mathieu Kassovitz, Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence (2011) de Rob Marshall, ou Le Crime de l’Orient-Express (2017) de Kenneth Branagh, films dans lesquels sa présence est purement décorative.
Et Vanilla Sky (2001), anodin remake d’Ouvre les yeux par Cameron Crowe, ne restera pas dans les annales, mais lui assure une idylle avec son partenaire Tom Cruise, avec lequel elle forme un couple pour presse people pendant trois ans, avant de lui préférer Matthew McConaughey.
Mais Penélope réconcilie à nouveau tous les publics avec son rôle dans Volver (2006) d’Almodóvar, qui lui vaut de remporter le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes, un prix partagé avec ses partenaires (Carmen Maura, Lola Dueñas, Blanca Portillo, Yohana Cobo et Chus Lampeave).
Pour ce cinéaste, elle est aussi du casting d’autres films dont Étreintes brisées (2009) et Douleur et gloire (2019), où elle incarne la mère d’Antonio Banderas dans les scènes de flash-back. Elle obtient le prix d’interprétation féminine au Festival de Venise pour Madres paralelas (2021).
Pénélope Cruz a également l’honneur d’être dirigée par Woody Allen dans Vicky Cristina Barcelona (2008), qui lui permet d’obtenir l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle ; et dans To Rome with Love (2012).
Ses trente années de carrière lui permettent de collaborer avec bien d’autres réalisateurs, dont Jacques Weber (Don Juan, 1998), Sergio Castellito (À corps perdus, 2004), Ridley Scott (Cartel, 2013), Asghar Farhadi (Everybody Knows, 2018) et Olivier Assayas (Cuban Network, 2009).
