Acteur italien, Luigi Diberti est né en 1939 à Turin, dans le Piémont italien. Le jeune homme se destine à la scène et entre à l’Académie nationale d’art dramatique Silvio-D’Amico dont il sort diplômé. Il peut ainsi arpenter les scènes du pays dès le début des années 60, se forgeant une réputation d’acteur solide. Durant cette décennie 60, Diberti se consacre entièrement au théâtre, n’apparaissant que dans quelques téléfilms alimentaires de temps à autre.
Toutefois, des cinéastes majeurs commencent à faire appel à ses services et on le voit dans des œuvres majeures comme Metello (Mauro Bolognini, 1970), La classe ouvrière va au paradis (Elio Petri, 1971), Chronique d’un homicide (Mauro Bolognini, 1972) et Mimi métallo blessé dans son honneur (Lina Wertmüller, 1972).
Durant cette période faste, l’acteur de second rôle est également visible dans le thriller français Le serpent (Henri Verneuil, 1973) et le poliziottesco Le témoin à abattre (Enzo G. Castellari, 1973). Fidèle aux mêmes cinéastes, on le retrouve dans Chacun à son poste et rien ne va (Lina Wertmüller, 1974), Liberté, mon amour ! (Mauro Bolognini, 1975) et on peut le voir en juge dans L’emmurée vivante (Lucio Fulci, 1977) ou en prêtre contestataire dans l’excellente comédie à sketchs Les nouveaux monstres (collectif, 1977).
Parallèlement, Luigi Diberti continue une riche carrière théâtrale qui l’empêche d’accéder à des rôles majeurs au cinéma où il est cantonné aux emplois secondaires. En 1980, il tourne tout de même pour Michelangelo Antonioni (Le mystère d’Oberwald), mais sa carrière suit le déclin du cinéma italien durant les années 80 et il ne tourne quasiment plus que pour la télévision. On le revoit en France dans Dernier été à Tanger (Alexandre Arcady, 1987), tandis qu’il triomphe au sein de la série télé très populaire La mafia dont il tourne une douzaine d’épisodes.
Dans les années 90, Luigi Diberti est visible dans la production européenne Ludwig von B. (Bernard Rose, 1994), biopic sur le célèbre compositeur, puis il joue un policier dans Le syndrome de Stendhal (Dario Argento, 1996) qui ne sort malheureusement pas dans les salles françaises. Plus actif à la télé qu’au cinéma, l’acteur est toutefois sollicité pour le triomphal Juste un baiser (Gabriele Muccino, 2001), puis pour Une histoire italienne (Marco Tullio Giordana, 2008), Femme et mari (Simone Godano, 2017), Tu choisiras la vie (Stéphane Freiss, 2022) et très récemment La vita accanto (Marco Tullio Giordana, 2024).
Il peut donc être considéré comme un des précieux seconds rôles du cinéma italien de ces cinquante dernières années.