Réalisateur et scénariste français d’origine arménienne, Henri Verneuil est issu d’une famille rescapée du génocide arménien. Il débute dans le journalisme, puis devient réalisateur de court-métrage. Il rencontre alors Fernandel et Jean Carmet qui vont l’épauler. La plupart des premiers longs-métrages de Verneuil sont interprétés par Fernandel. Il s’agit notamment de La table-aux-crevés (1951), Le boulanger de Valorgue (1953), L’ennemi public n°1 (1954), Le mouton à cinq pattes (1954), Le grand chef (1959) et enfin La vache et le prisonnier (1959).
Entre-temps, le réalisateur a également rencontré Jean Gabin qui va lui permettre de se diversifier avec Des gens sans importance (1956), Le président (1961), Un singe en hiver (1962), Mélodie en sous-sol (1963) et Le clan des Siciliens (1969).
A partir du triomphe de Mélodie en sous-sol, le réalisateur se lance dans une carrière internationale avec des grosses productions comme Cent mille dollars au soleil (1964), Week-end à Zuydcoote (1964) et La bataille de San Sebastian (1969).
Dans les années 70, le réalisateur se mesure au cinéma américain à travers une série de polars bien menés comme Le casse (1971), Le serpent (1973), Peur sur la ville (1975), Le corps de mon ennemi (1976), I… comme Icare (1979) et Mille milliards de dollars (1982).
Après la déception des Morfalous (1984), Verneuil choisit de se mettre en retrait et de se concentrer sur l’histoire de sa famille. Il signe un diptyque personnel avec Mayrig (1991) et 588, rue Paradis (1992) qui seront son testament cinématographique.