Acteur et réalisateur américain d’origine italienne, Leonard Mann (de son vrai nom Leonardo Manzella) est né en 1947 à Albion, aux Etats-Unis. Alors que le jeune homme se promène dans les rues de Rome, il est repéré par le producteur Manolo Bolognini qui lui trouve une ressemblance frappante avec Franco Nero et Terence Hill. Il lui propose donc de devenir comédien et le propulse vedette dès son premier film intitulé Le dernier des salauds (Ferdinando Baldi, 1969), un très bon western spaghetti.
L’acteur enchaîne aussitôt avec le premier long métrage d’Enzo Barboni (alias E. B. Clucher) intitulé Ciakmull, le bâtard de Dodge City (1970), encore une réussite. Profitant de la veine du western à l’italienne, Leonard Mann est encore le héros de La vengeance est un plat qui se mange froid (Pasquale Squitieri, 1971), plutôt sympathique dans son genre. Toutefois, l’acteur est moins à l’aise dans la comédie comme Décaméron aphrodisiaque (Lorenzo Gicca Palli, 1973).
En fait, il est davantage à sa place dans les films de genre comme le poliziottesco. Il en tourne quelques-uns dont Tireur d’élite (Giuseppe Rosati, 1975), Assaut sur la ville (Mario Caiano, 1977) et Antigang (Mario Caiano, 1977). A partir de là, sa carrière périclite à cause de choix malheureux. Ainsi, il joue dans le nanardesque L’humanoïde (Aldo Lado, 1979).
Au début des années 80, Leonard Mann choisit de revenir aux Etats-Unis et doit repasser d’abord par la case télévision, avant de retrouver quelques rôles dans des séries B comme le slasher Les yeux de la terreur (Ken Hughes, 1981), le thriller À couteau tiré (Roberto Faenza, 1983). Finalement, l’Italie lui fait toujours les yeux doux avec Amazonia : La jungle blanche (Ruggero Deodato, 1984) et Il mostro di Firenze (Cesare Ferrario, 1986).
Il achève sa carrière avec le produit vidéo Douce nuit, sanglante nuit 3 : coma dépassé (Monte Hellman, 1989). A cette période, il choisit de quitter le monde du cinéma pour devenir travailleur social à Los Angeles, notamment dans le domaine carcéral. Ainsi, il s’est engagé pour une réforme pénitentiaire, insistant notamment sur la nécessité de promouvoir la réinsertion des condamnés. On notera qu’il a également été tenté par la réalisation avec un court métrage tourné en 2012, ainsi que par l’écriture d’une pièce de théâtre liée à son engagement social.