Nagisa Oshima fut l’un des plus représentants les plus brillants de la « nouvelle vague japonaise » des années 60, avec des films comme Contes cruels de la jeunesse (1959), sur le malaise de l’adolescence, Les Plaisirs de la chair (1965) ou La Pendaison (1968), qui abordait avec force le thème de la peine de mort.
Dans les années 70, il s’est distingué par La Cérémonie (1971), et surtout le sulfureux et sublime L’Empire des sens (1976), révélé à la Quinzaine des Réalisateurs, suivi de L’Empire de la passion (1978), prix de la mise en scène au Festival de Cannes.
Il a ensuite signé Furyo/Merry Christmas Mr. Lawrence (1983), coproduction anglo-japonaise, avec David Bowie et Ryūichi Sakamoto, également auteur de la célèbre musique originale.
En France, il dirigea Charlotte Rampling dans Max mon amour (1986). Son dernier film, Tabou (1999), injustement méconnu, synthétisait avec finesse son art et son univers.