Actrice et peintre française, Jeanne Valérie (de son vrai nom Micheline Yvette Voituriez) est née en 1941 à Paris. La jeune femme débute en 1958 dans plusieurs films où elle ne tient que des rôles de figuration, avant d’être repéré par Roger Vadim qui lui offre le rôle de l’innocente Cécile Volanges dans sa version des Liaisons dangereuses (1959). L’année suivante, elle est la vedette à part entière du film Salammbô (Sergio Grieco, 1960) d’après l’œuvre de Gustave Flaubert. Toutefois, les producteurs français ne semblent pas pressés de lui offrir des rôles. Ce sont les Italiens qui repèrent surtout son joli minois et lui proposent de jouer dans des films commerciaux typiques de l’époque.
Ainsi, on la voit dans Les fausses ingénues (Giuseppe Bennati, 1960), Le Jeu de la vérité (Robert Hossein, 1961), Mandrin (Jean-Paul Le Chanois, 1962) et plusieurs films d’eurospy. Dans ce genre, elle participe notamment à Nick Carter et le Trèfle rouge (Jean-Paul Savignac, 1965) face à Eddie Constantine, Technique d’un meurtre (Francesco Prosperi, 1966) avec Robert Webber. Jeanne Valérie est aussi visible dans le film de guerre bis Les chiens verts du désert (Umberto Lenzi, 1967), puis elle abandonne sa carrière d’actrice en 1969 pour se consacrer à la peinture qu’elle pratique en Italie, désormais sa résidence principale.
De temps à autre, Jeanne Valérie accepte de revenir devant les caméras pour un projet qui lui plaît. Ainsi, elle joue dans La peau (Liliana Cavani, 1981) et Taboo (Mauro Bolognini, 1991). L’actrice décède en Italie en 2020 des suites d’un cancer. Elle avait 79 ans.