Réalisateur, scénariste, acteur, producteur et écrivain français, Roger Vadim (de son vrai nom Roger Vadim Plémiannikov) est né d’un père russe et d’une mère languedocienne. Son paternel décède alors qu’il n’a que dix ans et il est ensuite élevé par sa mère.
L’assistant réalisateur encore journaliste
Après avoir commencé des études de sciences politiques, Roger Vadim choisit de tout plaque pour la vie de bohème en 1947. Il devient ainsi acteur et on peut l’apercevoir dans quelques films, mais toujours non crédité. Toutefois, c’est sa rencontre avec le réalisateur Marc Allégret qui est décisive puisqu’il devient rapidement son assistant jusqu’en 1954. Il est également crédité au scénario de Maria Chapdelaine (Allégret, 1950). Parallèlement, il devient journaliste pour le magazine Paris-Match jusqu’en 1956, ce qui lui permet d’arrondir ses fins de mois.
Le coup d’éclat Et Dieu créa la femme
Il rencontre Brigitte Bardot pour la première fois en 1949 et le coup de foudre est immédiat. Ils se marient en décembre 1952. C’est d’ailleurs Roger Vadim qui fait tout pour révéler sa jeune épouse. Il y parvient en écrivant et réalisant son tout premier long-métrage intitulé Et Dieu créa la femme (1956). Le film déclenche un véritable scandale et obtient un triomphe en cumulant plus de 3,9 millions d’entrées rien qu’en France. Le phénomène Bardot est lancé et la carrière de cinéaste de Vadim démarre sur les chapeaux de roue.
© 1962 Francos Films – Incei Film / Affiche : Gilbert Allard. Toous droits réservés.
Même si Vadim et Bardot ont continué à tourner ensemble, le couple divorce dès 1957. Le réalisateur enchaîne avec la comédie Sait-on jamais (1957) avec Françoise Arnoul. Le métrage fait moins de bruit. Finalement, Vadim retrouve un certain succès avec Les bijoutiers du clair de lune (1958), thriller mené par une Bardot éclatante. Il fait la rencontre d’Annette Stroyberg sur le tournage et l’épouse en 1958. Vadim livre ensuite une version modernisée des Liaisons dangereuses (1959) d’après Choderlos de Laclos avec Gérard Philipe. Ce sont plus de 4 millions de spectateurs qui répondent présents pour une œuvre aboutie. L’année suivante, Vadim revisite le mythe du vampire avec …et mourir de plaisir (Le Sang et la Rose) (1960) qui connaît un petit succès de scandale, mais pousse les deux époux à divorcer.
Après les succès des années 60, le retour de bâton
Vadim retrouve encore Bardot qui lui apporte le succès avec La bride sur le cou (1961) et Le repos du guerrier (1962). Dès 1961, Roger Vadim tombe amoureux de Catherine Deneuve et de leur union naît Christian Vadim. Les deux amants travaillent ensemble sur Le vice et la vertu (1963), mais le film déçoit la critique. La même année, Château en Suède (1963) confirme le moindre intérêt du public pour ses films, même s’il fait débuter Françoise Hardy au cinéma.
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En 1964, Vadim tourne La ronde où il fait la rencontre de Jane Fonda. Nouveau coup de foudre qui se solde par un nouveau mariage en 1967. Ils tournent ensemble le drame La curée (1966) qui est un succès et surtout le film pop Barbarella (1968) qui deviendra culte par la suite, mais qui est le premier vrai gros échec de Roger Vadim, sonnant le déclin de sa carrière.
Finalement, Jane Fonda quitte Roger Vadim et ils divorcent en 1972. Le cinéaste cherche à rebondir en partant aux États-Unis. Là, il tourne la comédie Si tu crois fillette (1971) avec Rock Hudson. C’est à cette époque qu’il fait la rencontre de Catherine Schneider avec qui il sera marié de 1975 à 1977. Sur le plan artistique, il retrouve BB pour Don Juan 73 ou Si Don Juan était une femme… (1973) qui est un échec commercial. Vadim tente de revenir avec un thriller érotique dans l’air du temps (La jeune fille assassinée), mais c’est un bide. Pire, son film suivant Une femme fidèle (1976) est un échec cuisant, malgré la présence de Sylvia Kristel au générique et d’une intrigue inspirée de Choderlos de Laclos.
L’exil américain des années 80
Au début des années 80, Roger Vadim est en couple avec la scénariste américaine Ann Bidermann. À cette époque, il tourne quelques films qui sortent uniquement dans quelques salles de province en France, comme Jeux érotiques de nuit (1980) ou encore Adorables Faussaires (1981). Il tente un nouveau retour avec Surprise Party (1983) qui est un bide cinglant à 381 884 entrées. Roger Vadim choisit donc de tourner pour la télévision américaine et termine sa carrière cinéma sur un remake américain de son premier long-métrage : And God Created Woman (1988) qui met en scène Rebecca De Mornay. Le film demeure inédit dans les salles françaises.
Finalement, Vadim passe à la télévision où il tourne encore quelques téléfilms. Durant les années 90, Vadim trouve enfin l’amour avec Marie-Christine Barrault. Il profite de son inactivité pour écrire quatre romans. Il finit par succomber d’un cancer du thymus en 2000 à l’âge de 72 ans. Il n’a finalement jamais retrouvé l’éclat qui fut le sien à la fin des années 50.