Jacques Robiolles

Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur
Le mors aux dents, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 6 mars 1935 à Coutances (France)
  • Date de décès : 19 avril 2017 à Coutances (France)
  • Crédit visuel : © 1979 StudioCanal / Affiche : René Ferracci. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Acteur, réalisateur, scénariste et producteur français, Jacques Robiolles est né en 1935 à Coutances dans la Manche. Son père était un projectionniste itinérant, parcourant les villages de Normandie, ce qui a mis le jeune Jacques en contact très tôt avec le cinéma. Suivant d’abord une formation de tapissier, Jacques Robiolles devient rapidement décorateur. Au début des années 60, Jacques Robiolles déménage à Paris où il commence à suivre une formation théâtrale tardive.

Jacques Robiolles, l’acteur

Il devient dès lors acteur et participe à plusieurs films dans des petits rôles. On peut citer notamment Landru (Claude Chabrol, 1963) et plusieurs séries télévisées populaires comme Les Saintes chéries ou Les cinq dernières minutes. Il tourne aussi dans La mariée était en noir (François Truffaut, 1968) et enchaîne avec Baisers volés (Truffaut, 1968) et Domicile conjugal (1970).

A noter que dès cette époque, Jacques Robiolles tourne en toute indépendance plusieurs films en tant que scénariste et réalisateur. Il débute notamment par Le Dagmaluakh (1968) qui fait le tour des maisons de distribution, sans succès. Il rencontre à cette époque Jean Rollin qui lui offre des rôles dans La vampire nue (1970) et Le frisson des vampires (1971).

Jacques Robiolles, le cinéaste indépendant

Véritable passionné adepte du système D, Jacques Robiolles tourne pendant plusieurs mois son nouveau long-métrage dans son propre appartement. Il s’agit de Les yeux de maman sont des étoiles (1971). A chaque fois, le cinéaste tente de dégager une atmosphère fantastique au cœur du quotidien, le tout dans une ambiance totalement dépouillée. Il recommence l’expérience avec le moyen-métrage Le train de Transylvanie (1973) où les acteurs sont encore une fois filmés dans une seule pièce. Mais le film le plus célèbre de Jacques Robiolles demeure Le jardin des Hespérides (1975) qui a enfin la possibilité de sortir en salles en juin 1976. Anti-commerciale au possible, l’œuvre se veut avant tout poétique. Il s’agira du dernier effort du réalisateur qui a ensuite été contraint de passer au court-métrage, puis aux téléfilms.

En tant qu’acteur, Jacques Robiolles a été revu dans les films de Jean-François Davy comme Bananes mécaniques (1973), Prenez la queue comme tout le monde (1973) et Q (1974). Il est encore apparu dans Les bidasses s’en vont en guerre (Claude Zidi, 1974), Les conquistadores (Marco Pauly, 1976), Le mors aux dents (Laurent Heynemann, 1979), Rebelote (Jacques Richard, 1984) ou encore Paulette, la pauvre petite milliardaire (Claude Confortès, 1986). Au début des années 90, Jacques Robiolles signe quelques documentaires pour la télévision et arrête sa carrière. Chanté par Henri Langlois, cet artiste total est encore trop méconnu.

Jacques Robiolles décède en 2017 à l’âge de 82 ans.

Virgile Dumez

Ils nous ont quittés en 2017

Filmographie :

Réalisateur :

  • 1967 : Réflexion faite dans un buffet Henri II (court-métrage)
  • 1968 : Le Daguemaluahk (60 min)
  • 1970 : Essais pour Richard III, roi d’Angleterre (court-métrage)
  • 1971 : Les yeux de maman sont des étoiles
  • 1972 : Alice
  • 1973 : Le Train de Transylvanie
  • 1975 : Le Jardin des Hespérides
  • 1976 : Équinoxe (court-métrage)
  • 1978 : La Communion privée (court-métrage)
  • 1979 : La Maison qui pleure (court-métrage)
  • 1981 : La Forêt désenchantée (court-métrage)
  • 1988 : Comme des larrons en foire (documentaire télé)
  • 1990 : La Saga des Anglos-Normandes (documentaire télé)

Acteur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1961 : Les Dimanches de Ville d’Avray, de Serge Bourguignon
  • 1962 : Landru de Claude Chabrol
  • 1967 : La Mariée était en noir, de François Truffaut
  • 1967 : Marie pour mémoire, de Philippe Garrel
  • 1968 : Baisers volés, de François Truffaut
  • 1968 : Détruisez-vous de Serge Bard
  • 1969 : La Vampire nue de  Jean Rollin
  • 1970 : Les Stances à Sophie de Moshe Mizrahi
  • 1970 : Domicile conjugal, de François Truffaut
  • 1971 : L’Amour c’est gai, l’amour c’est triste, de Jean-Daniel Pollet
  • 1971 : Le Frisson des vampires, de Jean Rollin
  • 1972 : Bananes mécaniques, de Jean-François Davy
  • 1973 : L’An 01 de Jacques Doillon et Gébé
  • 1974 : Q, de Jean-François Davy
  • 1974 : Touche pas à la femme blanche, de Marco Ferreri
  • 1974 : Les Bidasses s’en vont en guerre, de Claude Zidi
  • 1975 : C’est dur pour tout le monde, de Christian Gion
  • 1979 : Le Mors aux dents, de Laurent Heynemann
  • 1977 : Le Rouge de Chine, de Jacques Richard
  • 1984 : Rebelote, de Jacques Richard
  • 1986 : La Femme secrète, de Sébastien Grall
  • 2004 : Le Fantôme d’Henri Langlois (documentaire), de Jacques Richard
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