Actrice, mannequin et chanteuse jamaïcaine, Beryl Cunningham est née en 1946 à Montego Bay dans la famille d’un professeur d’université. Elle-même effectue de bonnes études qu’elle poursuit à Londres où elle débute parallèlement une carrière de mannequin.
Sa couleur de peau ébène séduit les photographes de l’époque, en recherche d’exotisme, tandis qu’elle commence à interpréter des seconds rôles au cinéma, souvent dans des rôles d’indigène. Ainsi, on commence à l’apercevoir dans des films bis italiens où elle va s’épanouir. Elle est visible furtivement dans Marchands d’esclaves (Antonio Margheriti, 1964) ou encore dans le film britannique Curse of the Voodoo (Lindsay Shonteff, 1965).
Toutefois, la véritable révélation intervient avec Le salamandre (Alberto Cavallone, 1969), un drame érotique dont elle tient l’un des rôles féminins principaux. Elle confirme sa notoriété auprès d’un public populaire avec Tarzana, sexe sauvage (Guido Malatesta, 1969), Si douces, si perverses (Umberto Lenzi, 1969), Le Dépravé (Massimo Dallamano, 1970) ou encore le poliziottesco La mort remonte à hier soir (Duccio Tessari, 1970) où elle incarne une prostituée.
Très sollicitée, Beryl Cunningham joue encore dans La possédée du vice (Piero Vivarelli, 1970) et Le Décaméron noir (Piero Vivarelli, 1972). Lassée d’être toujours utilisée de la même manière par les cinéastes, Beryl Cunningham s’échappe un temps dans la présentation d’émissions télévisées et tente également une carrière de chanteuse.
Elle revient au grand écran pour une comédie satirique mordante, à savoir le bijou corrosif Affreux, sales et méchants (Ettore Scola, 1976). On la revoit ensuite dans Le continent des hommes poissons (Sergio Martino, 1979) et elle termine sa carrière cinéma sur le très bis Les exterminateurs de l’an 3000 (Giuliano Carnimeo, 1983). Après avoir publié un livre de recettes de cuisine jamaïcaine, elle abandonne définitivement toute vie publique.
Elle décède en 2020 à l’âge de 74 ans en Italie, pays qui l’a accueillie durant toute sa vie.