Acteur, réalisateur, scénariste et humoriste français, Albert Dupontel commence des études de médecine qui l’ennuient et prend parallèlement des cours de comédie. Alors qu’il joue régulièrement de petits rôles sur scène, il commence à écrire des sketchs à la fin des années 80. En 1990, il écrit notamment les Sales histoires pour la chaîne cryptée Canal+ et commence à développer un humour grinçant particulièrement noir. La même année, il se produit en one-man-show et signe de nombreux sketchs devenus culte.
Un acteur réalisateur singulier
Toutefois, Albert Dupontel a un objectif : faire du cinéma. Il joue déjà dans quelques films, mais se lance surtout dans la réalisation avec Bernie (1996) qui devient immédiatement un film culte pour toute une génération. Après ce beau succès (environ 850 000 entrées), il connaît une sacrée déconvenue avec Le créateur (1999) qui se vautre à 187 786 entrées.
On le revoit alors en tant qu’acteur dans des films comme Irréversible (Noé, 2002), Le convoyeur (Boukhrief, 2004) et Un long dimanche de fiançailles (Jeunet, 2004).
Il revient à la réalisation avec Enfermés dehors (2006) qui connaît un succès d’estime. Après ses participations à des films comme Avida (Delépine, Kervern, 2006), Jacquou le Croquant (Boutonnat, 2007), Chrysalis (Leclercq, 2007), L’ennemi intime (Emilio-Siri, 2007) et Deux jours à tuer (Becker, 2008) qui lui vaut une nomination au César du meilleur acteur, il revient avec succès à la réalisation avec Le vilain (2009).
L’ascension d’Albert Dupontel
Son ascension est encore plus fulgurante dans la décennie suivante puisqu’il s’impose comme un réalisateur capable de réunir à chaque film plus de deux millions de spectateurs avec Neuf mois ferme (2013) et Au revoir là-haut (2017), pour lesquels il est récompensé de plusieurs César dont celui de meilleur réalisateur.
En tant qu’acteur, on le voit toujours dans des projets ambitieux ou décalés comme Le bruit des glaçons (Blier, 2010), Le grand soir (Kervern, Delépine, 2012) et Les premiers, les derniers (Lanners, 2016).
En 2020, Albert Dupontel sort sa nouvelle comédie noire intitulée Adieu les cons. Malheureusement, la pandémie de Covid-19 interrompt la carrière du film au bout de deux semaines, alors que le long-métrage connaissait une entame enthousiasmante. La cérémonie des César 2021 lui a offert un triomphe assez inattendu avec sept statuettes dont celles du meilleur film, meilleur réalisateur ou encore meilleur second rôle pour Nicolas Marié. Finalement, le métrage fait la réouverture des salles le 19 mai 2021 et se place à la première marche du podium de ce jour hautement symbolique.