Saga qui parle mal au public jeune, Mad Max semble à l’arrêt avec Furiosa: une saga Mad Max qui floppe dans l’indifférence généralisée. Le casting et la promo sont en cause.
Enième échec coûteux pour George Miller dont le talent, pourtant salué par la critique, est totalement snobé par le public. Celui-ci, moins attiré par une vedette féminine qu’un authentique Mad Max, confirme ne pas vouloir voir Anya Taylor-Joy en tête d’affiche. La star du Jeu de la dame serait-elle davantage à sa place sur Netflix que dans une production épique de cinéma? Pis l’insistance suicidaire de vouloir faire de Chris Hemsworth une tête d’affiche a totalement coulé l’œuvre, puisqu’associé à des Avengers, à Thor en particulier, l’acteur au jeu limité à toujours essuyé de gros revers en salle. Au coeur de l’océan, Horse Soldiers, Rush, L’aube rouge, Hacker, Vive les vacances, Sale temps à l’hôtel El Royale, Men in Black International, Ghostbusters ont tous été, au minimum, des déceptions commerciales. Son nom rivalise même de ringardise avec sa présence dans des produits Netflix pitoyables (Spiderhead, Tyler Rake 1&2). Bref pour Furiosa: une saga Mad Max, le cast, mais aussi ses affiches et ses bandes-annonces bidons ont servi de repoussoir à un public qui traîne la patte pour retourner quand il s’agit de retourner au cinéma. Quand on sait que le précédent effort de George Miller n’avait rapporté que 380M$ dans le monde, ce qui était très honorable pour un tel choc visionnaire mais peu par rapport au bruit autour, Furiosa va saigner. 25M$ dans 3 804 cinémas, c’est une première place assez minable pour Warner qui fait à peine mieux que The Garfield Movie (24M$ pour son lancement). Le film animé de Sony traîne pourtant sur les plateformes de téléchargement illégal depuis longtemps. En effet, le Garfield animé est à l’affiche dans un grand nombre de marchés européens et sud-américains depuis le 1er le mai. Curieusement, la France devra attendre le 17 juillet pour miauler d’ennui, face à la nouvelle farce en images de synthèse conspuée par la critique mondiale.
Le reste du box-office américain est calamiteux. 16M$ en 2e semaine pour le Blue et compagnie de Paramount (-52%). Le concept bêta avec l’horripilant Ryan Reynolds a amassé 58M$ en 10 jours. Pour une production de 110M$ hors frais de marketing, c’est léger. L’international ne lui vaut aucune passion. En France, le film dévoilé en première mondiale le 8 mai dépassera à peine le million. The Fall Guy, un autre flop qui a du mal passer, avec l’acteur insipide par excellence, Ryan Gosling, tombe à pic avec 72M$ en un mois. Universal n’a qu’à s’en prendre qu’à lui-même. Qui a pu lancer pareille bêtise cinématographique ?
Finalement, les deux seuls succès américains de ces derniers mois dans le domaine du blockbuster sont Godzilla X Kong: the New Empire, un navet pyrotechnique qui a lancé la saison estivale avec 195M$, devenant le 2e plus gros titre de l’année 2024, et La planète des singes : le nouveau royaume, 4e annuel, moins pour son carton américain (126M$) que pour l’engouement mondial (172M$).
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