Mort de Gina Lollobrigida. Actrice, réalisatrice et scénariste italienne, Gina Lollobrigida est une légende. L’une des plus grandes, l’une des plus belles. Une déesse d’un cinéma adoré, populaire ou dramatique, qui a su traverser les décennies avec un succès incontesté, envoûtant Hollywood et le continent européen, et ce, malgré une retraite anticipée.
Gina Lollobrigida domine le cinéma franco-italien des années 50 et 60, multipliant les succès. Elle est dans le phénomène Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque, aux côtés de Gérard Philipe en 1952. Près de 6 800 000 spectateurs verront ce classique en France. Chez Jean Delannoy, elle est la magnifique Esmeralda de Notre Dame de Paris (1956). Encore un triomphe (5 687 000). Aux USA, elle est vertigineuse dans Trapèze de Carol Reed, aux côtés de Burt Lancaster et Tony Curtis.
Le monde s’arrache la star généreuse de la série de Luigi Comencini initiée par Pain, amour et fantaisie. Le cinéaste la transformera en fée dans la plus belle adaptation de Pinocchio, au milieu des années 70. On reste sous le charme. René Clair la dirige pour Gaumont dans Les belles de nuit, avec Martine Carol, et son partenaire de Fanfan la Tulipe, Gérard Philippe. En 1954, Gina Lollobrigida sort “Le grand jeu” pour Richard Siodmak , où l’on retrouve Arletty (3 800 000). Elle triomphe dans La belle des belles (4 millions d’entrées), Salomon et la reine de Saba de King Vidor (4 millions d’entrées)… Elle est grandiose même quand la qualité du film ne suit pas.
Cette beauté incandescente prend sa retraite d’actrice de cinéma dans les années 70. Une nouvelle qui préserve le mythe intact. Personne ne remarquera son retour dans le nanar d’Ariel Zeitoun, XXL en 1997.
La mort de Gina Lollobrigida, à l’âge de 95 ans, nous renvoie aux souvenirs d’un cinéma d’envergure, celui de notre enfance, de nos souvenirs époustouflés par sa présence grâcieuse et son charme inné. Le Septième Art perd avec Gina l’une de ses figures historiques. Le Cinéma Paradiso saura la faire briller au firmament des légendes dans la constellation des mythes dont on ne se lassera jamais.
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Ils nous ont quittés en 2023
© 1952 TF1 Studios – Rizzoli / © 2021 Photos : Yves et Léo Mirkine – Coin de Mire Cinéma. Tous droits réservés.