Note des spectateurs :

Démarrages Paris 14h : Buzz l’Eclair affronte Elvis, avec une très légère avance. L’homme parfait de Xavier Durringer démarre très mal.

Deux films d’importance viennent raviver l’intérêt des spectateurs. Le nouveau spinoff de la franchise Toy Story, et le premier à sortir en salle, et le biopic Elvis de Baz Luhrmann. Le premier prend la tête du classement Paris-14h, avec 1 698 entrées dans 26 cinémas. Sa moyenne de 65 est convenable. C’est toutefois une baisse signifiante par rapport aux quatre longs Toy Story qui avaient tous ouvert à plus de 5 000 spectateurs. En fait, c’est le deuxième pire démarrage pour un Pixar après En avant qui était sorti quelques jours avant la fermeture des salles, en 2020, lors de la crise historique de la COVID-19. Le record haut de la franchise demeure Toy Story 3 avec 7 918 spectateurs en 2010. Un chef d’œuvre. Buzz l’éclair est loin d’en égaler la qualité.

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Le biopic Elvis marque le retour du cinéaste australien Baz Luhrmann après 9 ans d’absence. Avec 1 671 spectateurs, il s’agit d’un score un peu juste au vu des précédents de l’auteur. Gatsby avait ouvert à 2 655, Moulin Rouge à 2 345 et Australia, son plus gros succès hexagonal à 2 040. Dans un contexte de COVID, cela reste toutefois encourageant. On soulignera une grande confiance des exploitants qui lui ont confié pas moins de 33 scènes en intra-muros, d’où une moyenne molle de 51.

Elvis, affiche du film de Baz Lurhmann

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De Ballroom Dancing à Elvis, le top 5 de Baz Luhrmann

En 3e place, on retrouve logiquement le film qui bénéficie de la 3e meilleure combinaison, à savoir El buen patron de Fernando Leon de Aranoa. Le cinéaste espagnol ne peut compter sur une grande curiosité à cette heure et se contente d’un score peu exaltant de 466 entrées dans 18 cinémas. Au vu de ses qualités, tout est possible.

Les goûts et les couleurs de Michel Leclerc est évidemment le deuxième pire démarrage des 6 fictions de l’auteur, avec 403 entrées dans 14 cinémas. Le nom des gens et La lutte des classes avaient séduit respectivement 1 341 et 1 111 spectateurs en 2010 et 2019, sur ce créneau de la première séance parisienne.

Sans surprise, L’homme parfait démarre très mal avec 265 curieux dans 14 cinémas. La comédie avec Didier Bourdon, Pierre-Francois Martin Laval, et Valérie Karsenti réalise une moyenne alarmante de 19 spectateurs par écran et confirme le manque de notoriété du cinéaste Xavier Durringer (La conquête sur Sarkozy) qu’on n’imaginait pas à la réalisation d’un tel divertissement. Pour Didier Bourdon, le résultat est inférieur au démarrage de Permis de conduire (335) et de Mes très chers enfants (404), sortis en moins de 7 mois, avec un cumul français entre 550 et 660 000 spectateurs grâce uniquement à la province.

Le téléphone de Black Phone démarre derrière le film allemand I’M Your Man de Maria Schrader qui est programmé dans deux cinémas de plus. Hasard des programmations, I’M Your Man évoque exactement le même sujet que L’homme parfait, mais sur un ton bien plus satisfaisant. Faute d’une notoriété élevée, cette production d’Outre-Rhin réalise à peine 214 entrées dans 13 salles. Black Phone, bien plus référencé, avec un public cible évident, attend la soirée (194 entrées dans 11 salles). Ses salles sont quasiment vides. Sur Paris 14h, Sinister du même Scott Derrickson avait satisfait 631 amateurs de frissons et Délivre-nous du Mal 448.

Frédéric Mignard

Buzz L'Eclair (Lightyear), affiche définitive du film

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