Reverendo Colt (Le colt du révérend) : critique du film (1971)

Western | 1h30min
Note de la rédaction :
5/10
5
Reverendo Colt (Le colt du révérend), affiche cinéma originale

Note des spectateurs :

Leon Klimovsky signe avec Le colt du révérend un western acceptable qui ne cède pas trop aux sirènes de la comédie alors en vogue.

Synopsis : Miller Colt est un ancien chasseur de primes devenu pasteur. Lorsqu’il arrive dans le village de Tucson, où il veut bâtir une église, un gang braque la banque. Les habitants vont se méfier de cet étrange homme de foi…

Un film qui lorgne davantage du côté de la série B américaine que du western spaghetti

Critique : La première chose qui frappe lorsque l’on visionne Le colt du révérend est son côté bon enfant. Ceux qui apprécient la violence décomplexée du western italien n’en auront donc pas pour leur argent. En effet, le film s’apparente davantage à un western américain de série B, voire à un film d’aventures.

Reverendo colt - cover DVD

DVD – All Region

Le scénario nous ressert le poncif du fort assiégé mais demeure efficace, en dépit d’une fin qui peut laisser circonspect. Film gentillet oblige, le thème du révérend pistolero n’est de plus absolument pas exploité de manière irrévérencieuse. Néanmoins, le rythme reste bon et l’alliance entre les moments comiques et sérieux est bien amenée.

Le colt du révérend, simple produit de commande ?

Si Klimovsky est un vieux routard du western, sa réalisation assure juste le minimum syndical et peut traduire un manque de motivation. Certaines sources prêtent d’ailleurs la réalisation du film à Marino Girolami, Klimovski ayant été crédité pour des raisons juridiques. On ressent également ce manque d’entrain dans le jeu des acteurs, qui manquent de charisme. L’Américain Guy Madison ne convainc pas vraiment dans le rôle-titre, sans parler de Richard Harrison qui incarne un shérif roulant sans cesse des mécaniques.

Reverendo Colt (Le colt du révérend), affiche cinéma originale

© Oceania Produzioni Internazionali Cinematografiche, Produzione Intercontinentale Cinematografica (PIC), RM Films, Talía Films

Malgré tout, certains personnages secondaires sont intéressants et amènent des intrigues secondaires qui meublent efficacement les scènes d’attente dans le fort. Mais comme bien des westerns de l’époque, Le colt du révérend , un manque de moyens patents  plombe le film, ce qui se ressent surtout au niveau des décors. La musique de Gianni Ferrio, plutôt réussie, parvient à rattacher le film à l’univers du western spaghetti en dépit de son ton inoffensif.

En définitive, Le colt du révérend demeure un film correct, qui plus est en période post-Trinita. Néanmoins, il ne s’en dégage que trop peu de passion pour pouvoir le considérer comme autre chose qu’un banal film de genre. De fait, nous ne pouvons le conseiller qu’à un public de passionnés jusqu’au-boutistes.

Critique : Kevin Martinez

Les westerns spaghettis sur CinéDweller

Sorties de la semaine du 28 juillet 1971

Le colt du révérend affiche

© conception seven sept ©1970 R.M. Film, Talia Film et Oceania PIC © 1984 Sté cinématographique LYRE. Tous droits réservés © propritéré graphique 2010 SEVEN SEPT

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