Première affaire : la critique du film (2024)

Drame | 1h38min
Note de la rédaction :
4,5/10
4,5
Affiche de Première Affaire

  • Réalisateur : Victoria Musiedlak
  • Acteurs : Estelle Meyer, Saadia Bentaïeb, Omar Mebrouk, Noée Abita, Anders Danielsen Lie, Louise Chevillotte, François Morel, Chad Chenouga, Alexis Neises
  • Date de sortie: 24 Avr 2024
  • Nationalité : Français
  • Titre original : Première affaire
  • Titres alternatifs : La vie sauvage (titre de travail) / First Case (titre international) / Fort Defiance (Espagne)
  • Année de production : 2023
  • Autres acteurs : Andranic Manet
  • Scénariste : Victoria Musiedlak
  • Monteuse : Carole Le Page
  • Directeur de la photographie : Martin Rit
  • Compositeur : Olivier Marguerit
  • Cheffe maquilleuse : Chloé Van Lierde
  • Cheffe décoratrice : Clémence Ney
  • Directeur artistique : -
  • Producteurs : Camille Deleau, Antoine Denis
  • Producteurs exécutifs : -
  • Sociétés de production : Ligne 2, France 2 Cinéma
  • Distributeur : Tandem Distribution
  • Distributeur reprise :
  • Date de sortie reprise :
  • Editeur vidéo : Tandem Films (DVD, 2024)
  • Date de sortie vidéo : 3 septembre 2024
  • Budget : 2 300 000 euros
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 22 137 entrées / ? entrées
  • Box-office nord-américain / monde :
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 1.66 : 1 / Couleur / 5.1
  • Festivals : Festival international de Locarno, Piazza Grande 2023 / Festival d'Angoulême 2023 : Sélection officielle / Sélection Film at Lincoln Center - New York 2023 / Cinemania Montréal 2023 : en sélection / Festival international du Caire 2023 : en sélection / Festival du film français d'Helvétie 2023 : en sélection
  • Nominations :
  • Récompenses :
  • Illustrateur/Création graphique : © Silenzio (affiche). Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Ligne 2. All Rights Reserved. Tous droits réservés.
  • Attachés de presse : André-Paul Ricci, Tony Arnoux, Pablo Garcia-Fons
  • Tagline : Je jure, comme avocate, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité
Note des spectateurs :

En voulant mêler affaire judiciaire et évolution intime, Première affaire se prend les pieds dans le tapis et échoue en partie sur les deux tableaux. Sans être catastrophique, le résultat final est brinquebalant et donc décevant.

Synopsis : Jeune avocate fraichement diplômée, Nora a l’impression de n’avoir rien vécu lorsqu’elle est propulsée dans sa première affaire pénale. De sa première garde à vue au suivi de l’instruction, Nora découvre la cruauté du monde qui l’entoure, dans sa vie intime comme professionnelle. Emportée par la frénésie de sa nouvelle vie, elle multiplie les erreurs et en vient à questionner ses choix.

Première affaire est également un premier film

Critique : Assistante réalisatrice depuis de longues années sur une palanquée de séries télévisées, Victoria Musiedlak s’est ensuite familiarisée avec la fonction de cinéaste sur quatre courts métrages, dont plusieurs traitaient d’ailleurs de thèmes proches de son premier essai dans le long, à savoir ce Première affaire (2023). L’idée de ce scénario original lui est venue lorsqu’elle a pu constater le changement radical opéré par une jeune avocate débutante confrontée pour la première fois à une affaire délicate. Elle a notamment été marquée par la brutalité de ce monde judiciaire où les novices sont envoyés au charbon, avec peu d’égards pour leur éventuelle fragilité.

Ainsi, la scénariste a construit patiemment ce personnage de Nora, une jeune fille qui vit encore chez ses parents et qui n’a aucune expérience professionnelle à part quelques dossiers financiers. Du jour au lendemain, elle est appelée à assister un jeune garçon durant sa garde à vue. Là, ce qui ne devait être qu’une formalité se transforme finalement en affaire de meurtre sauvage. Face à ce cas inédit pour elle, Nora va alors commettre à peu près toutes les erreurs possibles, comme le fait de prendre fait et cause pour son client en étant à fond dans l’affect. Mais le pire vient de son histoire d’amour avec le flic qui procède à la garde à vue. Dès lors, toutes ses erreurs vont se retourner contre elle durant toute la projection de ce Première affaire au postulat intéressant, mais malheureusement plutôt mal écrit.

Une héroïne peu crédible dans sa naïveté excessive

Effectivement, dès le début du film, il est assez difficile d’être en empathie avec Nora, la novice incarnée par la fragile Noée Abita. Ainsi, la débutante a beau avoir l’excuse de sa jeunesse, on ne peut s’empêcher de trouver la naïveté de son personnage excessive. En voulant absolument insister sur ce trait de caractère, Victoria Musiedlak décrédibilise à plusieurs reprises ce personnage, finalement assez irritant par tant de crédulité. Dès qu’elle prend une décision, le spectateur comprend qu’il s’agit d’une erreur qu’elle va ensuite payer très cher. A force de contrevenir à toutes les règles apprises durant sa formation d’avocate, on se dit qu’elle n’est décidément pas taillée pour le job.

Première affaire, photo 1

© 2023 Ligne 2. Tous droits réservés.

A cela, il faut ajouter cette histoire d’amour peu crédible entre l’avocate et le flic violent (joué par Anders Danielsen Lie, correct). Celle-ci prend des allures de digression qui nous éloigne encore un peu plus de la fameuse affaire du titre. Certes, on a compris que l’aspect criminel n’intéresse pas vraiment la réalisatrice et qu’elle souhaite plutôt peindre le portrait d’une jeune femme en pleine révolution personnelle, mais elle aurait pu entremêler les deux éléments de manière plus harmonieuse. Sur un sujet similaire, Daniel Auteuil s’en est mieux sorti avec Le fil (2024) qui entrelaçait aussi une intrigue purement policière avec les doutes et remises en question d’un avocat de la défense, cette fois chevronné.

Trop d’errances narratives

Réalisé de manière classique, mais plutôt efficace, Première affaire perd de son intérêt au fil de scènes pas toujours bien agencées entre elles. Subsistent bien entendu de bons moments comme les confrontations entre Noée Abita et le jeune Alexis Neises, ou encore toutes les séquences avec François Morel. On est nettement moins convaincu par toutes les scènes au sein de la famille de Nora, même si l’on comprend le but de la cinéaste qui est d’établir un parallèle entre la jeune avocate et son client, en matière d’atavisme social.

Doté d’une photographie soignée de Martin Rit et d’une jolie musique d’Olivier Marguerit, Première affaire est donc un premier essai quelque peu frustrant qui laisse entrevoir une réelle capacité dans la création d’une atmosphère, mais en partie gâchée par une approche narrative bancale.

Box office de Première affaire

Sélectionné dans plusieurs grands festivals du monde entier au cours de l’année 2023, Première affaire a mis du temps pour trouver sa place dans nos salles. Sorti le 24 avril 2024, le drame judiciaire n’a pas fait d’étincelles au box-office en attirant 6 205 avocats en première instance. Si le film se maintient à 4 721 greffiers en deuxième audience, les salles sont tellement vides que les exploitants se débarrassent du vilain petit canard dès la troisième semaine. Le métrage n’a ainsi tenu à l’affiche que cinq pauvres petites semaines pour un total dérisoire de 22 137 entrées. Une bien mauvaise première affaire en quelque sorte.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 24 avril 2024

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Affiche de Première Affaire

© 2024 Ligne 2 / Affiche : Silenzio. Tous droits réservés.

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Victoria Musiedlak, Estelle Meyer, Saadia Bentaïeb, Omar Mebrouk, Noée Abita, Anders Danielsen Lie, Louise Chevillotte, François Morel, Chad Chenouga, Alexis Neises

 

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