Le livre de la jungle est une prouesse technologique et une date pour les enfants qui y ont vu une œuvre générationnelle, à l’instar des grands, jadis, face à l’adaptation de Rudyard Kipling, par le studio Disney.
Synopsis : Les aventures de Mowgli, un petit homme élevé dans la jungle par une famille de loups. Mais Mowgli n’est plus le bienvenu dans la jungle depuis que le redoutable tigre Shere Khan, qui porte les cicatrices des hommes, promet d’éliminer celui qu’il considère comme une menace. Poussé à abandonner le seul foyer qu’il ait jamais connu, Mowgli se lance dans un voyage captivant, à la découverte de soi, guidé par son mentor la panthère Bagheera et l’ours Baloo. Sur le chemin, Mowgli rencontre des créatures comme Kaa, un pyton à la voix séduisante et au regard hypnotique et le Roi Louie, qui tente de contraindre Mowgli à lui révéler le secret de la fleur rouge et insaisissable : le feu.
L’un des meilleurs Disney Live Action Reimaginings
Critique : Avec 365M$ au box-office américain et 592M$ dans le reste du monde, le remake du Livre de la Jungle (Wolfgang Reitherman, 1967), film d’animation Disney adapté du roman victorien de Rudyard Kipling, est devenu un phénomène générationnel.
Loin d’éconduire les foules par la surexploitation de son matériau littéraire d’origine, le film de Jon Favreau a séduit les spectateurs de tous âges, grâce à des qualités que l’on n’attendait pas dans pareille production Disney que l’on a pris l’habitude de découvrir par la suite sur Disney+. Une réalisation inspirée, épique, pleine de magie et de mystère, des idées de mise en sc_ne épatantes (le jeu des flammes dévorant les animaux, la mise en scène toute en spirale au cœur de la séquence anthologique mettant en scène les nœuds mortels de Kaa), des prouesses technologiques en guise d’effets spéciaux, incluant un jeune acteur sur fond d’écran vert dans une jungle sublime où les animaux parlent tous.
Miracle de chaque instant, on croit à ces captures en prise de vue réelles, bien plus qu’au reste de blockbusters contemporains de super-héros, qui ne bénéficient pas toujours de la même acuité visuelle dans leurs destructions massives. Jusque dans la pupille de leurs yeux, les animaux prennent vie et côtoient “le petit d’homme”, avec une palette d’émotions qui défient les artifices des technologies.
© 2016 Disney Enterprises, Inc
Tourné pour en 3D relief, à l’instar de L’Odyssée de Pi, le remake n’est pas juste un épatant déploiement de profondeur de champ mais une réelle immersion dans un univers entièrement conçu pour faire vivre l’expérience de la jungle de la façon la plus optimale. C’est brillant, revigorant, et pour une fois, loin des bons sentiments et de la mièvrerie dans laquelle baignent certaines productions enfantines.
Spectacle pyrotechnique flamboyant, Le livre de la jungle 2016 est également un authentique conte, plein de bravoure et de joie, où les comédiens, dans leurs participations vocales ou leur seule présence de petit bonhomme (l’incroyable bouille du jeune Indien débutant en Mowgli) forcent l’admiration. Le serpent Kaa, désormais au féminin, est magnifiée par la sensualité de Scarlett Johansson, voix hypnotique de Her, qui transforme la rencontre entre son personnage constrictor et le fils des loups, en un véritable moment d’anthologie.
Accompli et enthousiasmant comme il est, dans 30 ans, les enfants devenus grands se souviendront tous de ce beau moment à partager en famille sans modération et qui ne retrouvera jamais pareil réussite artistique dans les remake live des studios Disney par la suite, même si quelques titres comme Le Roi Lion en 2019 réussiront à amasser davantage de recettes.
Les sorties de la semaine du 13 avril 2016
© 2016 Disney Enterprises, Inc
Mots clés :
Disney Live Action Reimaginings, Films avec des animaux qui parlent, La jungle au cinéma, Les ours au cinéma, Les films en 3D relief, Les films sortis en 2016
