Acteur et chanteur français d’origine italienne, Yves Montand – de son vrai nom Ivo Livi – est issu d’une famille fuyant le fascisme. Il passe une grande partie de sa jeunesse à Marseille où le jeune homme admire les comédies musicales américaines, se passionnant notamment pour les claquettes. Très jeune, il est embauché comme chauffeur de salle dans un cabaret marseillais. Dès la fin des années 30, il se fait un nom sur la scène en tant que chanteur.
L’ascension d’un chanteur
Yves Montand connaît ses premiers succès musicaux et peut faire la première partie d’Edith Piaf en 1944. C’est en 1945 qu’il enregistre ses premiers succès comme Dans les plaines du Far West et Elle a…
En 1946, il débute également au cinéma dans Etoile sans lumière (Blistène) et surtout Les portes de la nuit (Carné). Le succès n’est pas au rendez-vous pour le moment et sa carrière est largement plus enthousiasmante dans la chanson où il enregistre des titres comme C’est si bon, Clopin-clopant, A Paris et surtout Les Feuilles mortes en 1949. C’est également en 1949 qu’Yves Montand fait la connaissance de Simone Signoret. Les deux amants ne se quitteront plus, malgré des hauts et des bas.
Les premiers succès au cinéma et le départ aux Etats-Unis
Si le succès est présent dans le domaine musical, Montand doit attendre Le salaire de la peur (Clouzot, 1953) pour enfin être reconnu comme acteur à part entière. Il joue également au théâtre dans Les sorcières de Salem avec Simone Signoret. La pièce devient également un film éponyme en 1957 réalisé par Raymond Rouleau.
En 1959, Yves Montand, malgré son attachement au communisme, décide de partir pour les Etats-Unis où il fait un tour de chant couronné de succès et où il tourne à Hollywood. On le voit alors dans l’inachevé Le milliardaire (Cukor, 1960) avec Marilyn Monroe, avec laquelle il aura une liaison. Il tourne encore Sanctuaire (Richardson, 1961) et Aimez-vous Brahms ? (Litvak, 1961), avant de revenir en France.
L’abandon de la chanson pour devenir une star du grand écran
Au début des années 60, la carrière musicale de Montand commence à battre de l’aile et l’artiste doit se réinventer. Il décide d’abandonner la scène – il y revient de temps à autre uniquement – et se consacre désormais entièrement à sa carrière d’acteur. Dès lors, il devient une star du grand écran en tournant avec la crème des années 70-80.
On le voit chez Costa-Gavras (Compartiment tueurs, Z, L’aveu, Etat de siège, Section spéciale, Clair de femme), Alain Corneau (Police Python 357, La menace, Le choix des armes), Claude Sautet (César et Rosalie, Vincent, François, Paul… et les autres, Garçon !), mais aussi chez Jean-Pierre Melville, Alain Resnais, André Delvaux, Gérard Oury, Jean-Paul Rappeneau (Le sauvage, Tout feu, tout flamme), Henri Verneuil et Claude Berri (le diptyque Jean de Florette / Manon des sources).
Il termine sa carrière dans un film étonnant de Jean-Jacques Beineix (IP5 : L’île aux pachydermes). Yves Montand meurt d’un infarctus du myocarde en 1991 à l’âge de 70 ans.