William Sachs

Réalisateur, Scénariste, Producteur
Affiche française de The Incredible Melting Man (Le monstre qui vient de l'espace) de William Sachs)

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : -

Biographie

Note des spectateurs :

William Sachs est le réalisateur de films relativement oubliés sortis en France au tournant des années 1980 : On en a rien à secouer, Galaxina, Le monstre qui vient de l’espace et Exterminator 2.

Cinéaste américain souvent oublié, William Sachs a pourtant derrière lui une longue filmographie de productions diverses et variées qui méritent que l’on retienne son nom.

Quand William Sachs sauve la Cannon du travail de John G. Avildsen

Habile technicien que rien ne prédestinait au cinéma, il s’engage un temps dans l’armée de l’air, puis fait des études de sociologie, avant de se décider à étudier le cinéma au London Film School. Il devient un expert du montage et du remontage des films problématiques qui nécessitent d’être révisés dans les coulisses, à la demande des producteurs. Ainsi, il participe au sauvetage de Joe… c’est aussi l’Amérique, film de John G. Avildsen, viré par Menahem Golan et Yoram Globus, avec Peter Boyle et Susan Sarandon, qui va devenir un beau succès au box-office pour Cannon Group.

Alors qu’il travaille au remontage audiovisuels en Italie au début des années 70, il écrit son premier long, There Is No 13, inédit en France, mais sélectionné à Berlin. Le drame avec Mark Darmon évoque les ravages de la guerre du Vietnam sur un ton singulier propre à William Sachs. Il restitue ainsi les souvenirs sentimentaux d’un soldat, qui passe en revue les 12 femmes qui ont accompagné sa brève vie, puisqu’il n’y en aura pas de treizième.

Trois films consécutifs au cinéma en France

Parmi les films les plus célèbres de Sachs, on peut citer Le monstre qui vient de l’espace. Loin de ses ambitions d’hommage aux comics des années 50, le métrage est surtout le fruit d’une longue bataille avec le producteur qui préfère une narration canonique. Le film ne sort en France qu’en 1981. Entre temps, l’on découvre la comédie On en a rien à secouer (Van Nuys Blvd.) que les films Jacques Leitienne propose en salle durant l’été 1980, sans trop de succès. Le distributeur ose un titre improbable dans le ton de sa filmographie improbable. Il n’aurait sûrement pas dû.

En 1980,William Sachs réalise Galaxina, une comédie de science-fiction avec une playmate dans le rôle titre. La jeune femme sera tragiquement assassinée par son compagnon (et agent). Les faits ont lieu peu avant la sortie du film. L’épopée de série B reçoit des critiques très négatives et sera un lourd échec en salle. Au moins, l’exploitation vidéo lui permettra de se fidéliser une fanbase et de devenir culte.

Le droit de remonter

En 1984, la Cannon convoque une fois de plus les talents de William Sachs pour dépêtrer la production de Exterminator 2. Suite de l’un des plus gros succès de l’ère de la VHS (Le droit de tuer, ndlr), ce film ultra violent aura dû mal à imposer son montage souvent dépeint comme trop violent. Par ailleurs, les reshoots ne peuvent se faire avec l’acteur principal, Robert Ginty, car celui-ci est pris sur un autre tournage. Aussi, Sachs impose l’idée d’un masque pour dissimuler notre “exterminateur d’ordures urbaines”. Cannon récompense l’intervention du réalisateur – monteur en l’engageant comme réalisateur à plein temps sur l’une de leurs productions : Number One With a Bullet. Le thriller traverse des moments difficiles et finalement Sachs décide d’abandonner ce qui deviendra en 1987 un film de Jack Smight, avec Robert Carradine et Billy Dee Williams.

William Sachs et la tambouille de Golan – Globus

Menahem Golan propose alors une comédie pour adolescents, dans le style des divertissements de Boaz Davidson qu’ils produisaient (Le Tombeur, le frimeur et l’emmerdeuse ; Le Tombeur, le frimeur et l’allumeuse). Le projet n’excite guère Sachs d’autant que ses idées de script sont systématiquement révisées par Golan scénariste qui veut s’approprier le projet ou du moins vendre sa vision potache. Le résultat n’est pas fameux et sera édité directement en VHS. Il s’agit du sexy Hot Chili qui n’est évidemment pas distribué en France. Le film est moins un film de Sachs que de Menahem Golan qui s’incruste sur le tournage lorsqu’il a vent que le cinéaste ne tournait pas son scénario. Sachs achève le divertissement dans l’amertume face à une œuvre sandwich où l’aspect surréaliste qu’il affectionnera tout au long de sa carrière, ne sera jamais au menu du chili.

Une fin de carrière anonyme

Par la suite, la carrière de réalisateur de William Sachs plafonnera : The Last Hour en 1991, un DTV avec Michael Paré, Shannon Tweed, Bobby Di Cicco et Danny Trejo, puis, en 1992 Hitz, avec Elliott Gould, Karen Black et Ed Lauter. Les castings ne font pas rêver. En 1999, il réalise une comédie d’Halloween, Spooky House, à la carrière très localisée. Mercedes Ruehl et Ben Kingsley cachetonnent dans cette comédie familiale pour jeunes pousses.

Le réalisateur du documentaire ahurissant d’ironie sur Big Foot et autres OVNI (Secrets of the Gods, ressorti aux USA après son succès sous le titre de The Force Beyond, 1977), restera associé à un ultime projet à succès, le premier Leprechaun, de Mark Jones, pour Trimark Pictures. Les producteurs veulent que l’on insère plus de gore pour une sortie non plus interdite aux moins de 13 ans (le PG-13 qui était visé initialement, pour s’approcher de Gremlins et Critters), mais de 17 pour les adolescents accompagnés d’un majeur (le tag R).

Frédéric Mignard

 

Filmographie : (Réalisateur)

  • 1968 : Dear Mrs. Smith (court métrage)
  • 1968 : This is Ford (court métrage)
  • 1968 : Breakfast
  • 1971 : South Hell of Mountain, coréalisé avec Louis Lehman
  • 1974 : There Is No 13
  • 1976 : Secrets of the Gods (The Force Beyond) (Documentaire)
  • 1977 : Le monstre qui vient de l’espace (The Incredible Melting Man)
  • 1979 : On en a rien à secouer (Van Nuys Blvd.)
  • 1980 : Galaxina
  • 1984 : Exterminator 2 (réalisation de  scènes supplémentaires)
  • 1985 : Hot Chili
  • 1991 : The Last Hour
  • 1992 : Judgement (Hitz)
  • 2002 : Spooky House
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