Acteur et producteur américain, Elliott Gould (de son vrai nom Elliott Goldstein) a été encouragé très jeune par sa mère qui en fait un enfant-acteur. Il monte sur scène dès l’âge de huit ans. Notamment, il joue dans un certain nombre de comédies musicales sur Broadway. Il y fait d’ailleurs la connaissance de la chanteuse Barbra Streisand, avec qui il se marie.
La révélation du début des années 70
Toutefois, il vit mal le succès de sa femme alors que sa propre carrière végète. Le couple se sépare finalement en 1971. C’est justement à la fin des années 60 qu’Elliott Gould connaît ses premiers succès à l’écran avec notamment The Night They Raided Minsky’s (Friedkin, 1968), Bob et Carole et Ted et Alice (Mazursky, 1969) qui lui vaut une nomination à l’Oscar et surtout la comédie irrévérencieuse M*A*S*H (Altman, 1970) qui le fait passer au statut immédiat de star.
Ce nouveau statut lui permet de jouer dans Le Lien (Bergman, 1971) pour le grand cinéaste suédois. Mais cela le fragilise aussi sur le plan personnel et Elliott Gould s’absente des écrans durant deux ans. Il revient grâce à Robert Altman qui lui offre le rôle principal dans Le privé (1973). Malgré ce rôle, Elliott Gould est toujours un dépressif chronique, ce qui le fait passer à côté de nombreux grands rôles. On le voit à l’époque dans Les casseurs de gang (Hyams, 1974), Les flambeurs (Altman, 1974) ou encore Nashville (Altman, 1975). Par la suite, il enchaîne avec plusieurs comédies loufoques assez peu brillantes.
Une carrière qui se dilue dans les seconds rôles
Peu à peu, Elliott Gould s’éparpille et tourne dans des films collectifs comme Un pont trop loin (Attenborough, 1977), Capricorn One (Hyams, 1977) et Bons baisers d’Athènes (Cosmatos, 1979). Au début des années 80, il est peu à peu relégué aux rôles de complément et commence aussi à apparaître dans des séries télévisées, ainsi que dans des films italiens, signe d’une carrière déclinante aux States. On le voit notamment dans Le roi blessé (Damiani, 1989), Valse d’amour (1990) et il joue son propre rôle dans The Player (Altman, 1992).
Elliott Gould, très actif à la télévision et dans des films collectifs
La suite de sa carrière se déroule majoritairement à la télévision et on le retrouve de temps à autre au cinéma, par exemple dans le film indépendant Johns (Silver, 1996), la comédie d’action Big Hit (Wong, 1998), le drame American History X (Kaye, 1998).
Il retrouve un emploi plus populaire grâce à Steven Soderbergh qui l’utilise dans sa trilogie à succès Ocean’s. A la télévision, Gould fait partie du casting de la série événement Friends. Il est également du casting collectif de Contagion (Soderbergh, 2011), Elle s’appelle Ruby (Dayton, Faris, 2012), Ocean’s 8 (Gray, 2018). Enfin, en 2020, il est visible dans le film Netflix Mensonges et trahisons (Scott, 2020) et Romancing Brazil (Amber, 2021).
