Wes Bentley

Acteur
Sarah Polley et Wes Bentley dans The Claim (Rédemtion), de Michael Winterbottom (2000)

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 4 septembre 1978, à Jonesoro, Arkansas (Etats-Unis)
  • Crédit visuel : The Claim © 2000 United Artists, Pathé. All Rights Reserved

Biographie

Note des spectateurs :

Qu’est devenu Wes Bentley, l’ado ténébreux d’American Beauty qui devait devenir l’un des plus grands espoirs d’Hollywood au début du nouveau millénaire?

Wes Bentley, issu d’une famille pieuse occupant des fonctions dans l’Eglise méthodiste, démarre au cinéma en 1999 dans Beloved de Jonathan Demme. L’adaptation de Toni Morrison, avec Oprah Winfrey, est un échec foudroyant, mais demeure une œuvre méconnue particulièrement aboutie. Néanmoins, c’est un bel environnement pour démarrer.

Son premier agent? Lee Daniels…

Bentley, adolescent timide issu de l’Arkansas, trouve au cinéma une façon de s’épanouir. La caméra s’intéresse à sa cinégénie juvénile après l’avoir repéré au théâtre. Il passe aux choses sérieuses avec American Beauty, un chef d’oeuvre du cinéma indépendant, célébré aux Oscars comme Meilleur film. Bentley devient l’un des espoirs du cinéma américain du début des années 2000. Lee Daniels est alors son manager. Sa participation au casting du désormais classique de Sam Mendes, avec Kevin Spacey, Mena Suvari et Annette Bening et Thora Birch, est providentielle et le propulse sur les devants de la scène.

Après la drogue, l’inévitable chute

Malheureusement, alors qu’il est âgé à peine 20 ans, il sombre dans la drogue, et notamment l’héroïne, ce qui sera un frein pour la suite de sa carrière, pendant une dizaine d’années, les plus précieuses. Il perd ses amis, sa famille s’éloigne de lui, et perd même son meilleur ami, Heath Ledger, foudroyé par une overdose en 2008.

Dans les années 2000, le jeune Wes Bentley est sous-employé ou restreint à des seconds rôles. Cette malchance est également accentuée par des échecs réguliers : le magnifique Rédemption (2001), de Michael Winterbottom, avec Sarah Polley et Nastassia Kinski, Frères du désert (2003), de Shekhar Kapur, avec Heath Ledger, le nanar super héroïque Ghost Rider (2005), de Mark Steven Johnson, avec Nicolas Cage, le désastreux Jonah Hex (2010) de Jimmy Hayward… sont autant de non-événements qui tuent la poule dans l’œuf.

Vilain ténébreux au cinéma

Quand Wes Bentley porte un long métrage sur ses seules épaules, cela donne la série B horrifique 2eme Sous-sol de Franck Khalfoun, une production Alexandra Aja où, en psychopathe des parkings souterrains, les sourcils sévères, il grimace beaucoup, comme dans le premier Hunger Games (2012) de Gary Ross. Bentley, post-ado mélancolique et ténébreux dans American Beauty, aime aussi jouer des personnages de bad guys, comme dans l’adaptation live de Peter et Elliott le dragon de David Lowery (2015) ou Mission: Impossible Fallout (2018) qui est son plus gros succès personnel avec Interstellar (2014) de Christopher Nolan.

Si le comédien américain rencontre de grands auteurs, ce n’est pas toujours dans leurs meilleurs films, loin s’en faut : Au prix du sang de Roland Joffé et Knight of Cups de Terrence Malick seront des échecs commerciaux et artistiques.

Et Wes Bentley refusa le rôle de Spider-Man

La carrière de Wes Bentley semble se tisser de façon essentiellement alimentaire, pour payer la drogue ou la cure de désintoxication qui lui permettra de s’en sortir, se confie-t-il…  Le sous Destination finale Soul Survivors (2001), The Tomb (2008), Underworld – Nouvelle Ere (2012), Disparue (2012), Dangereuse attraction (2016) sont de sinistres séries B qui l’éloignent toujours plus des promesses des premières heures. On est loin du Spider-Man de Sam Raimi qu’il refusa de faire, en raison de l’échec des derniers Batman. Sa sensibilité le portait sur des projets autres, au désespoir de Lee Daniels.

Wes Bentley trouve une rédemption à la télévision avec différentes saisons d’American Horror Story (Freak Show, Hotel, Roanoke) dont il devient un acteur régulier, et surtout Yellowstone avec un autre rescapé du système, Kevin Costner (2018-2022). Yellowstone est une série événement, diffusée sur Paramount +, la plus regardée aux USA en 2022.

L’ado mutique qui filmait les sacs en plastique voler est devenu un quadra équilibré, de cet équilibre a surgi le triomphe et le statut de star. Enfin.

Frédéric Mignard

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