Hunger Games : la critique du film (2012)

Dystopie adolescente, Science-fiction, Aventures | 2h21min
Note de la rédaction :
6.5/10
6.5
The Hunger Games - COVER VOD

  • Réalisateur : Gary Ross
  • Acteurs : Donald Sutherland, Elizabeth Banks, Jennifer Lawrence, Woody Harrelson, Stanley Tucci, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Toby Jones, Isabelle Fuhrman, Jack Quaid, Taylor John Smith, Wes Bentley
  • Date de sortie: 21 Mar 2012
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : The Hunger Games
  • Année de production : 2012
  • Scénariste(s) : Billy Ray, Gary Ross, Suzanne Collins, d'après son propre roman
  • Directeur de la photographie : Tom Stern
  • Compositeur : James Newton Howard, T-Bone Burnett
  • Société(s) de production : Lions Gate Films Inc, Color Force, Larger than Life
  • Distributeur (1ère sortie) : Metropolitan FilmExport
  • Éditeur(s) vidéo : Metropolitan FilmExport
  • Date de sortie vidéo : 18 août 2012
  • Box-office France / Paris-périphérie : 1 730 052 / 483 153 entrées (29e annuel)
  • Box-office nord-américain 408 010 692$
  • Budget : 78 000 000$
  • Classification : Tous publics, avec avertissements : "Ce film comporte des scènes de violence susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public"."
  • Formats : 2.35 : 1 / Couleurs / Dolby Digital / Datasat / SDDS / Dolby Surround 7.1
  • Festivals et récompenses : 1 Nomination Golden Globes (meilleure chanson originale), BAFTA Children's Award du Meilleur film, 4 prix aux MTV Movie Awards, 5 Prix au People's Choixe Awards dont Meilleur film, Meilleur film d'action, Meilleure franchise..., 7 Prix au Teen Choice Awards, dont Meilleur film de Science-fiction, Meilleure actrice de SF...
  • Illustrateur / Création graphique : Ignition (design original USA) - Adaptation : Fabrication Maison / Troïka
  • Crédits : 2012 Lions Gate Entertainment Tous droits réservés / 2012 Propriété graphique Metropolitan FilmExport
  • Franchise : Premier segment de la quadrilogie The Hunger Games
Note des spectateurs :

Hunger Games est le lancement abouti d’une nouvelle franchise adolescente à la noirceur et à la violence à peine calfeutrées, et psychologiquement intense. On déplore toutefois des travers romantiques ingrats.

Synopsis : Katniss Everdeen s’est réfugiée dans le District 13 après avoir détruit à jamais l’arène et les Jeux. Sous le commandement de la Présidente Coin, chef du district, et suivant les conseils de ses amis en qui elle a toute confiance, Katniss déploie ses ailes pour devenir le symbole de la rébellion. Elle va se battre pour sauver Peeta et libérer le pays tout entier, à qui son courage a redonné espoir.

La version américaine de Battle Royale

Critique : 2012. La franchise Twilight et sa lignée de vampires était obsolète et ringarde. Et pour cause. Lions Gate proposait aux USA, The Hunger Games, premier d’une franchise de 4 épisodes et demi (le dernier volet fut scindé en deux films) qui allait relancer pour la décennie le genre de la dystopie adolescente, dont Divergent sera l’ultime saga à succès.

Promis au succès facile grâce aux records battus en préventes et une déferlante médiatique conséquente, l’adaptation du premier volet littéraire de la série de Suzanne Collins fournit de nombreuses raisons de se réjouir, tout d’abord en ne faisant aucun affront à l’œuvre d’origine, respectée à la lettre. La réalisation sobre de Gary Ross, emplie de silences et de temps morts volontaires, ne cherche jamais à se rendre vers une vision artistique trop personnelle ou commerciale qui trahirait l’écriture de l’auteure. Elle refuse de trouver son rythme dans l’action forcée par une accélération traître du rythme ou dans un déluge excessif d’effets spéciaux qui ne s’imposaient pas dans le style du roman. Au contraire, la sobriété de mise en scène se nourrit des conflits intérieurs alambiqués de personnages traqués et poussés dans leurs retranchements. Les ados du film sont, en effet, confrontés par obligation à la survie viscérale dans un vaste environnement sylvestre. Leur seule issue ? S’entretuer jusqu’au dernier pour repartir gagnant d’un jeu abject, déguisé en rite séculaire pour honorer les morts et la paix conséquente survenue lors d’une guerre civile qui a confronté, dans un grand rapport de forces sociales et communautaires, les différents “districts” d’une nouvelle société érigée sur le sol américain, Palem.

Katniss Everdeen, Hunger Games

© Lions Gate Inc. All Rights Reserved

Hunger Games se pose en anti-Twilight

Dans ce postulat de science-fiction qui aime à réfléchir sur la manipulation et la soumission des classes estimées inférieures, livrées au bon vouloir d’une élite criarde et clownesque (voir l’accoutrement de ses représentants), il est de bon ton d’élever le spectateur de moins de 16 ans en lui offrant une réflexion pertinente sur la société de divertissement et de consumérisme inepte à laquelle il prend part quotidiennement. Avec une vraie noirceur dans ses idées, qui se manifeste, certes, de façon sommaire graphiquement pour éviter une classification lourde (ce n’est pas non plus Battle Royale, le pendant nippon trash du début des années 2000), Hunger Games impose aisément à l’écran sa nébuleuse de personnages sans pour autant nous choquer dans le choix très juste des comédiens. Jennifer Lawrence (Katniss), qui nous avait déjà émus dans Le complexe du castor de Jodie Foster, est saisissante d’humanité dans un contexte de barbarie qui ne la transforme pas en figure figée de production adolescente. Son regard est plus éloquent que celui de Kristen Stewart sur quatre Twilight, où le personnage de Bella enferme le potentiel de la comédienne qui l’incarne.

La franchise Twilight

Josh Hutcherson dans Hunger Games, photo

© Lions Gate Inc. All Rights Reserved

Parmi la belle brochette d’acteurs qu’offre Hunger Games, citons Josh Hutcherson (Le secret de TerabithiaVoyage au centre de la terre), Wes Bentley (American Beauty), Donald Sutherland et même Lenny Kravitz dans le rôle surprenant de Cinna, l’ange gardien de l’héroïne… Du beau monde qui donne foi dans la franchise, à condition de conserver le même réalisateur, même si visuellement le film n’est pas tape-à-l’œil comme tous les derniers Harry Potter ont pu l’être. L’intérêt de Hunger games étant ailleurs… A découvrir, donc.

Critique de Frédéric Mignard

Les sorties de la semaine du 21 mars 2012

The Hunger Games - affiche

© Lions Gate Inc. All Rights Reserved

Biographies +

Gary Ross, Donald Sutherland, Elizabeth Banks, Jennifer Lawrence, Woody Harrelson, Stanley Tucci, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Toby Jones, Isabelle Fuhrman, Jack Quaid, Taylor John Smith, Wes Bentley

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