Acteur, producteur et scénariste américain, Tom Berenger (de son vrai nom Thomas Michael Moore) est né en 1949 à Chicago dans l’Illinois. Il est issu d’une famille d’origine irlandaise et a étudié le journalisme à l’université du Missouri dans la ville de Columbia. Finalement, il se réoriente vers l’art dramatique et obtient son diplôme dans ce domaine dès 1971.
L’ascension des années 80
Dès l’année suivante, Tom Moore se produit sur des scènes régionales, mais il doit changer son nom car un Tom Moore était déjà inscrit au syndicat des acteurs. Il choisit de se faire appeler Tom Berenger. C’est sous ce nom qu’il débute à la télévision en 1975 dans la série On ne vit qu’une fois dont il tourne 72 épisodes.
Au cinéma, on l’aperçoit pour la première fois dans le film d’horreur La sentinelle des maudits (Michael Winner, 1977), mais il retient surtout l’attention dans un second rôle pour À la recherche de Mr. Goodbar (Richard Brooks, 1977). L’année suivante, il obtient enfin un premier rôle dans le film indépendant Rush It (Gary Youngman, 1978), ce qui confirme sa capacité à incarner les héros à l’écran. Ensuite, il interprète le rôle de Butch Cassidy dans Les Joyeux Débuts de Butch Cassidy et le Kid (Richard Lester, 1979), mais le film est un échec commercial.
Dès l’année suivante, il commence à incarner les militaires et autres mercenaires dans Les chiens de guerre (John Irvin, 1980). Cet emploi lui collera ensuite très souvent à la peau. En attendant, il confirme son aura en participant au film collectif à succès Les copains d’abord (Lawrence Kasdan, 1983), ce qui fait de lui un acteur tendance. Ainsi, il obtient le rôle principal du thriller glauque New York, 2 heures du matin (Abel Ferrara, 1984).
Le temps des premiers rôles marquants
Toutefois, la révélation pour un très large public intervient lorsqu’il accepte de jouer dans Platoon (Oliver Stone, 1986) qui devient un film phénomène et lui permet de décrocher une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle. La statuette lui échappe, mais il s’agit d’une belle reconnaissance.
L’année suivante, il est en tête d’affiche du nouveau thriller de Ridley Scott intitulé Traquée (1987) qui s’avère être un échec international. En 1988, il obtient un succès honorable avec le thriller montagnard Randonnée pour un tueur (Roger Spottiswoode, 1988) où il donne la réplique à Sidney Poitier. Enfin, il est excellent dans le film politique de Costa-Gavras La Main droite du diable (1988) qui évoque les agissements du Ku Klux Klan aux Etats-Unis. Aux States, il obtient un joli succès avec le film sportif Les Indians (David S. Ward, 1989) dans un registre plus léger et il est visible dans un court emploi pour Né un 4 juillet (Oliver Stone, 1989).
L’acteur renoue avec ses origines irlandaises dans The Field (Jim Sheridan, 1990) et tourne ensuite en tête d’affiche du thriller Troubles (Wolfgang Petersen, 1991) qui est un bide mondial malgré de réelles qualités. Il enchaîne avec un autre gros échec public : En liberté dans les champs du Seigneur (1991) qui lui permet pourtant de tourner avec le grand réalisateur Hector Babenco. De quoi conforter sa stature internationale. Son vrai gros carton personnel intervient en 1993 avec Sniper – Tireur d’élite (Luis Llosa, 1993) où il incarne le sergent Thomas Beckett, rôle qu’il va reprendre dans bon nombre de suites conçues pour la vidéo lors de ses années de vache maigre.
Plusieurs échecs commerciaux fragilisent Tom Berenger
En attendant, il tourne dans le nanar Sliver (Phillip Noyce, 1993) avec Sharon Stone, dans le film de guerre historique Gettysburg : la dernière bataille (Ron Maxwell, 1993) et dans Les Indians 2 (David S. Ward, 1994) qui fonctionne nettement moins au box-office. En fait, par la multiplicité de choix malheureux, Tom Berenger perd la main au milieu des années 90. Certes, il connaît encore un petit succès avec The Substitute (Robert Mandel, 1996), mais sa filmographie décline dangereusement.
Ainsi, il tourne dans un des Robert Altman les moins intéressants (The Gingerbread Man, 1998) et dans le thriller flop La dernière preuve (Randal Kleiser, 1998). Pour lui, la messe est dite et la plupart des films qu’il porte vont désormais sortir directement en vidéo en France. Signe de ce malaise, le comédien est de plus en plus visible à la télévision, refuge des carrières en bout de course.
Une carrière dans le DTV à partir des années 2000
Désormais, au cinéma, il accepte des seconds rôles comme dans Training Day (Antoine Fuqua, 2001), Compte à rebours mortel (Jim Gillespie, 2002). A partir de 2002, il reprend son rôle du sergent Thomas Beckett dans les innombrables suites vidéo de Sniper. Il est ainsi dans les numéros 2,3,5,7 et 8.
Outre une planquée de séries télé et de produits vidéo, on a pu tout de même revoir Tom Berenger de temps à autre au cinéma dans des rôles secondaires comme dans Inception (Christopher Nolan, 2010). Toujours actif alors qu’il est septuagénaire, Tom Berenger possède donc une carrière entièrement vouée aux produits bas de gamme depuis près de 25 ans maintenant.