Oliver Stone

Réalisateur, Scénariste, Producteur
Platoon, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 15 septembre 1946 à New York City (USA)
  • Crédits visuel : © 1986 Hemdale Film Corporation. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, scénariste et producteur américain, Oliver Stone entame des études à Yale, puis décide de s’engager dans l’armée au moment de la guerre du Vietnam.

Une jeunesse marquée par la guerre du Vietnam

Il part sur place en 1967 et obtient des décorations prestigieuses comme la Purple Heart et la Bronze Star. Sur place, il apprend les rudiments de la photographie et ressort du conflit traumatisé.

A son retour, il reprend ses études notamment à New York où il rencontre Lloyd Kaufman et Martin Scorsese. Dès lors, il va orienter sa carrière vers le cinéma.

Un scénariste apprécié

S’il réalise un petit film d’horreur indépendant en 1974 intitulé Seizure, la reine du mal, cette expérience n’est pas franchement concluante et Oliver Stone préfère se consacrer à l’écriture de scénarios. Il parvient notamment à vendre Midnight Express (Parker, 1978) qui marque les esprits et lui permet de revenir à la réalisation en 1981 avec La main du cauchemar. Cette seconde réalisation n’est toujours pas concluante.

Oliver Stone revient donc à la case scénario en développant Conan le Barbare (Milius, 1982), Scarface (De Palma, 1983) et L’année du dragon (Cimino, 1985), soit trois films devenus rapidement culte.

La reine du mal (seizure), l'affiche

© 1974 Astral Bellevue Pathé – Cine Films Inc. – Cinerama Productions Corp. – Euro-American Pictures – Intercontinental Leisure Industries Ltd. – Queen of Evil Ltd. Tous droits réservés.

Un réalisateur enfin célébré au cœur des années 80-90

Il insiste pour revenir à la réalisation et développe deux projets plus personnels et engagés que précédemment. Cela donne coup sur coup Salvador (1986) qui plaît aux critiques, mais moins au public, puis Platoon (1986) qui fait l’unanimité. En revenant sur ses souvenirs du Vietnam, Oliver Stone trouve le ton juste et bouleverse le monde entier. Le film engrange près de 140 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis et séduit près de 3 millions de spectateurs français. Le long-métrage est également couvert de prix et glane 4 Oscars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Désormais, la carrière d’Oliver Stone est sur orbite.

Il enchaîne immédiatement avec Wall Street (1987) qui prend pour cible le monde impitoyable de la finance. Le film permet à Michael Douglas d’obtenir l’Oscar du meilleur acteur, tout en glanant plus de 43 millions de dollars aux Etats-Unis et plus de 1,1 million d’entrées en France.

Après un Talk Radio (1988) qui passe totalement inaperçu (mois de 30 000 entrées sur toute la France), il revient sur le devant de la scène en faisant tourner Tom Cruise dans Né un 4 juillet (1989) qui revient explorer le traumatisme du Vietnam. Oliver Stone obtient son deuxième Oscar du meilleur réalisateur et remporte un nouveau succès public (plus d’un million d’entrées en France).

L’observateur de l’histoire américaine

Devenu un spécialiste de l’histoire de la société américaine des années 60-70, Oliver Stone passe au biopic avec Les Doors (1991) qui ressuscite Jim Morrison sous les traits de Val Kilmer. Le film est diversement apprécié, mais rencontre un certain écho. Rien de comparable avec son film suivant, le film-enquête JFK (1991) qui tente de faire la lumière sur l’assassinat de Kennedy. Porté par Kevin Costner, énorme star à l’époque, le long-métrage cumule 70 M$ aux States et se hisse à 2,5 millions d’entrées en France, soit son deuxième plus gros succès public chez nous. Rien ne semble plus pouvoir arrêter Oliver Stone.

Son retour en Asie avec Entre ciel et terre (1993) n’intéresse pourtant personne et s’avère un cuisant échec. Avec Tueurs nés (1994), le réalisateur revient à un cinéma moins académique et tourne un film excessif devenu culte. Le succès de scandale est au rendez-vous. Ce qui ne sera pas le cas de son biopic sur Nixon (1995) qui est un flop mondial.

Tourné dans l’esprit de Tueurs nés, U-Turn (1998) ne reste pas franchement dans les mémoires. Par contre, il retrouve le succès aux Etats-Unis avec L’enfer du dimanche (1999) qui s’attaque au milieu pourri du sport professionnel.

Platoon, affiche du film d'Oliver Stone, avec CHarlie Sheen

© 1986. Orion Pictures. Tous droits réservés

Des années 2000-2010 moins enthousiasmantes

Au début des années 2000, Oliver Stone fait une pause dans la fiction et réalise plusieurs documentaires qui font polémique, dont un sur Fidel Castro.

Retour au biopic historique avec Alexandre (2004) qui nous aura bien fait rire par sa présentation ridicule du personnage. Le film est un flop aux Etats-Unis, mais s’en tire plutôt bien en France (1,2 million d’entrées). Pourtant, Oliver Stone continue à creuser sa propre tombe avec World Trade Center (2006) qui entend rendre hommage aux victimes du 11 septembre.

La suite est un peu meilleure, mais on ne pense tout de même pas grand-chose de son W, l’improbable président (2008) qui n’a qu’un seul mérite : s’en prendre à un président en exercice. Il enchaîne avec le dispensable Wall Street : l’argent ne dort jamais (2010) qui n’apporte rien au film d’origine, trop lointain. L’échec commercial est patent.

Après Savages (2012), Oliver Stone revient au documentaire et s’intéresse à nouveau à Fidel Castro. Désormais, le cinéaste clame son admiration pour des dirigeants comme Poutine, mais il tourne tout de même un Snowden (2016) plutôt de bonne facture.

Qu’il passionne ou énerve, Oliver Stone est à n’en pas douter une figure importante du cinéma américain de ces quarante dernières années.

Virgile Dumez

Wall Street d'Olivier Stone, affiche du film

©1987 Twentieth Century Fox

Filmographie :

Réalisateur :

  • 1974 : La Reine du mal (Seizure)
  • 1981 : La Main du cauchemar (The Hand)
  • 1986 : Salvador
  • 1986 : Platoon
  • 1987 : Wall Street
  • 1988 : Conversations nocturnes (Talk Radio)
  • 1989 : Né un 4 juillet (Born on the Fourth of July)
  • 1991 : The Doors
  • 1991 : JFK
  • 1993 : Entre Ciel et Terre (Heaven & Earth)
  • 1994 : Tueurs nés (Natural Born Killers)
  • 1995 : Nixon
  • 1997 : U-Turn
  • 1999 : L’Enfer du dimanche (Any Given Sunday)
  • 2003 : Comandante (documentaire)
  • 2004 : Alexandre (Alexander)
  • 2006 : World Trade Center
  • 2008 : W. : L’Improbable Président (W.)
  • 2009 : South of the Border (documentaire)
  • 2010 : Wall Street : L’argent ne dort jamais (Wall Street : Money Never Sleeps)
  • 2012 : Savages
  • 2016 : Snowden
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