Fils d’immigrés Italiens, Richard Conte obtient une bourse afin de suivre la formation d’art dramatique Neighborhood Playhouse de New York. Repéré par Elia Kazan, il débute au théâtre à Broadway en 1939, et au cinéma la même année. En 1943, il signe un contrat avec la 20th Century Fox et décroche des seconds rôles remarqués dans des films de guerre, capitaine dans Guadalcanal (1943) de Lewis Seiler, soldat dans Capitaine Eddie (1945) de Lloyd Bacon et Le commando de la mort (1945) de Lewis Milestone, et prisonnier dans Une cloche pour Adano (1945) de Henry King.
Son physique expressif autant que sobre et son registre étendu lui permettent des emplois plus importants dans Quelque part dans la nuit (1946) de Joseph L. Mankiewicz, ainsi que 13, rue Madeleine (1947) et Appelez Nord 777 (1948) de Henry Hathaway.
Richard Conte accède ensuite au vedettariat dans plusieurs séries B de l’âge d’or du film noir. Il est le criminel poursuivi par Victor Mature dans La proie (1948) de Robert Siodmak, avant devenir, en 1949, le protagoniste de La maison des étrangers de Joseph L. Mankiewicz, Les bas-fonds de Frisco de Jules Dassin, et Le mystérieux docteur Korvo d’Otto Preminger.
Dans les années 50, Richard Conte maintient son statut et trouve ses meilleurs rôles avec La femme au gardénia (1953) de Fritz Lang, Association criminelle (1955) de Joseph H. Lewis, et Ceux de Cordura (1959) de Robert Rossen.
La décennie suivante est moins marquante pour cet acteur toutefois remarqué en Barabbas dans La plus grande histoire jamais contée (1965) de George Stevens et en lieutenant de police dans Tony Rome est dangereux (1967) de Gordon Douglas.
Mais dans les années 70, Richard Conte obtient un regain de notoriété avec le rôle du chef mafieux Don Emilio Barzini dans Le parrain (1972) de Francis Ford Coppola. Il termine sa carrière dans le cinéma de genre italien, avec Les grands fusils (1973) de Duccio Tessari, Salut les pourris (1973) de Fernando Di Leo et Rome violente (1975) de Marino Girolami.