De Spetters et sa légendaire pipe gay à Basic Instinct, Paul Verhoeven est passé du statut d’iconoclaste néerlandais (Le Quatrième homme et son imagerie vénéneuse homo-érotique), à guerrier hybride (l’épic américano-européen La chair et le sang), à faiseur controversé de blockbusters politiquement incorrects (Total Recall, RoboCop, Showgirls).
Après quelques échecs, dont Showgirls qualifié à tort de pire film de la décennie, et le très moyen Hollow Man, il repart en Europe tourner Black book, un succès d’art et essai qui sera suivi d’une pause de dix ans, faute de financements pour mettre en images son cinéma à lui, avec ses codes d’irrespect. Le cinéaste qui rêvait de mettre en scène les Croisades, n’a jamais renoncé à partir à l’assaut d’une pudibonderie qui le débecte. Plutôt partir que de s’affadir.
Elle, avec Isabelle Huppert, marquera, en 2017, son retour en grâce, favorisé par la France, avec une sélection à Cannes, et une nomination comme meilleure actrice aux Oscars pour notre gloire hexagonale.
Elle obtint aussi la récompense du meilleur film français aux César… Quelle histoire ! La sienne.