Actrice, réalisatrice et scénariste française, Myriam Boyer connaît une enfance difficile à cause de la pauvreté et d’un père alcoolique. Elle commence à travailler dès l’âge de 16 ans, mais après un accident du travail, s’oriente vers la comédie et parvient à faire de la figuration tout en apprenant le métier d’actrice.
Elle fait la rencontre de Roger Cornillac au milieu des années 60 et ils ont ensemble un fils nommé Clovis Cornillac, qui deviendra lui-même acteur. Après sa naissance en 1968, Myriam Boyer va commencer à obtenir des petits rôles à la télévision et au cinéma. On la découvre dans L’événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la Lune (Demy, 1973), Vincent, François, Paul et les autres (Sautet, 1974), Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000 (Tanner, 1976), La communion solennelle (Féret, 1977), L’hôtel de la plage (Lang, 1978) et Série noire (Corneau, 1979). C’est également à cette époque qu’elle rencontre le cinéaste John Berry dont elle devient la compagne. Ce dernier lui offre le rôle principal du Voyage à Paimpol (1985) et Il y a maldonne (1988) et on la voit aussi dans Golden Eighties (Akerman, 1986).
Durant cette période, elle va enchaîner les seconds rôles dans des productions importantes comme Trop belle pour toi (Blier, 1989), Uranus (Berri, 1990), Tous les matins du monde (Corneau, 1991), Un cœur en hiver (Sautet, 1992), et Un, deux, trois, soleil (Blier, 1993). Elle tourne également beaucoup pour la télévision et obtient un premier Molière de la meilleure comédienne pour sa prestation scénique dans Qui a peur de Virginia Woolf ? Elle signe également son unique réalisation cinématographique avec La mère Christain (1998) dont elle interprète le rôle-titre.
Les années suivantes, elle est moins présente au cinéma et privilégie le théâtre et la télévision, ce qui lui permet de glaner un deuxième Molière de la meilleure comédienne pour La Vie devant soi en 2008. Au cinéma, on la retrouve à l’affiche de Roman de gare (Lelouch, 2007), le diptyque consacré à Mesrine par Richet, Le bruit des glaçons (Blier, 2010), L’amant double (Ozon, 2017) et Les vieux fourneaux (Duthuron, 2018).