Acteur américain, Miles O’Keeffe est né dans le Tennessee en 1954. Le jeune homme a d’abord étudié la psychologie et a même été psychologue pénitencier, avant de totalement se réorienter tant il ne se sentait pas à sa place dans ce job.
Miles O’Keeffe, un piètre Tarzan
Finalement, il part pour Los Angeles où il compte sur son physique de rêve pour lui obtenir des rôles. Ainsi, il a la chance d’être choisi par le réalisateur John Derek pour donner la réplique à sa femme Bo Derek dans son Tarzan, l’homme singe (Derek, 1981) entièrement centré sur Jane. Si Miles O’Keeffe est bien une gravure de mode, il ne révèle aucun don particulier pour la comédie et se contente d’être beau devant la caméra, au point d’avoir remporté le Razzie Award de la pire révélation pour sa prestation.
Au service du bis italien
Il est aussitôt appelé par les producteurs italiens qui lui offrent le rôle principal d’Ator (Joe d’Amato, 1982), démarquage raté de Conan mais qui connaît un petit succès en vidéoclub. De quoi tourner Ator 2 : L’invincibile Orion (D’Amato, 1982) et devenir l’espion Malko Linge dans la production nanardesque franco-allemande S.A.S. à San Salvador (Coutard, 1982).
La carrière de l’acteur aurait pu décoller si L’épée du vaillant (Weeks, 1984) avait fonctionné car il y donne la réplique à un certain Sean Connery. Pourtant, le métrage est un bide et désormais, le nom de Miles O’Keeffe devient synonyme de nanar. L’Italie le sollicite à nouveau pour Iron Warrior (Brescia, 1987), Double target – Cibles à abattre (Mattei, Fragasso, 1987), Héros de l’enfer (Massi, 1987).
Les années 90 ou le temps des DTV
Le bogosse retourne finalement aux Etats-Unis où il tourne dans l’un de ses meilleurs films, à savoir le Waxwork (1988) d’Anthony Hickox où il incarne le comte Dracula. La suite de sa carrière est constituée de séries B ou carrément Z et de multiples produits vidéo comme l’industrie américaine en débitait au kilomètre à l’époque. On le voit dans Zero Tolerance (Merhi, 1994) avec Robert Patrick, Silent Hunter (Williamson, 1995) et ainsi de suite jusqu’en 2010 où il cesse définitivement ses activités audiovisuelles.