Fred Williamson, après des années 60 sous le signe glorieux du football américain, passe les années 70 à jouer les vedettes de blaxploitation.
Après des rôles chez Robert Altman (MASH, 1970) et Otto Preminger (Tell me that you love me, Junie Moon, 1970), il enchaîne les premiers rôles costauds : Libre à en crever, Opération Hong Kong, Black Caesar le parrain de Harlem, Casse dans la ville (Larry Cohen), Boss Nigger, Bucktown, Adios Amigos, Johnny Barrows, Black Rider, Protection rapprochée, Une poignée de salopards... Il cachetonne un peu partout et surtout commence une carrière de réalisateur, en plus des cascades.
Dans les années 80, s’il poursuit sa carrière de réalisateur (Chicago Cop, Les quatre justiciers, Foxtrap, Le convoyeur), et si on le voit dans le film post Maniac de William Lustig, Vigilante – justice sans sommation, c’est surtout en Italie qu’il multiplie les rôles, notamment dans le post-nuke : Les guerriers du Bronx, Les nouveaux barbares, Le chevalier du monde perdu, 2072 les mercenaires du futur, de Lucio Fulci…
Il tourne partout, dans un cinéma de dernière zone (la production franco-turque de Jean-Marie Pallardy, Vivre pour survivre) et se bâtît une filmographie en or pour le site en devenir Nanarland. Il est ainsi le héros de la saga des Black Cobra, qui sont exploités dans les derniers cinémas de quartier de France, ou encore la franchise des Delta force commando, pompée sur les succès de la Cannon Inc.
En 1995, il tient un rôle dans Une nuit en enfer, de Robert Rodriguez qui, avec son compère Quentin Tarantino, est fan de ce géant par la taille et par la carrière dans le cinéma bis. Todd Phillips, futur réalisateur de Very bad trip et Joker, le dirige dans Starsky et Hutch pour un second rôle savoureux, dans l’adaptation cinématographique de la série télé (2003).
Il tourne des DTV en tant qu’acteur et/ou réalisateur dans les années 90 et 2000 à la pelle.
© 1985 Realta Cinematography Po’Boy Film – Visuel : E. Sciotti
