Acteur italien, Massimo Girotti a d’abord été champion de water-polo, avant de se lancer dans la carrière de comédien. Il débute à l’écran dans Dora Nelson (Soldati, 1939) et enchaîne avec Une romantique aventure (Camerini, 1940) et Tosca (Koch, 1941).
Girotti, la découverte de Visconti
C’est dans ce dernier film qu’il est repéré par le réalisateur Luchino Visconti qui veut lui confier le rôle principal d’un film qui ne se fait pas. Entre-temps, on voit Girotti dans La couronne de fer (Blasetti, 1941) et il interprète le rôle principal des Pirates de Malaisie (Guazzoni, 1941).
Toutefois, Visconti le rappelle en 1943 pour jouer le rôle masculin principal d’Ossessione – les amants diaboliques. Le film peut être vu comme un manifeste du néoréalisme. Malgré les tensions entre l’acteur et son mentor, les deux hommes vont continuer à collaborer, notamment au théâtre. Au cinéma, on le revoit dans Knock-out (Gallone, 1943) et La porte du ciel (De Sica, 1945). Il tourne encore des films majeurs comme Chasse tragique (De Santis, 1947), Jeunesse perdue (Germi, 1948) et Au nom de la loi (Germi, 1949). Puis, dans les années 50, Chronique d’un amour (Antonioni, 1950), Les volets clos (Comencini, 1951), Onze heures sonnaient (De Santis, 1952), Spartacus (Freda, 1953) ou encore L’amour d’une femme (Grémillon, 1954).
Le temps du péplum
On revoit ensuite Girotti dans Senso (Visconti, 1954) et Marguerite de la nuit (Autant-Lara, 1955). A partir de la fin des années 60, il tourne de plus en plus souvent des péplums comme Les Cosaques (Tourjansky, 1960), Le géant de Thessalie (Freda, 1960), Romulus et Remus (Corbucci, 1961) et La fabuleuse aventure de Marco Polo (La Patellière, 1965).
Second rôle de prestige
A partir du milieu des années 60, Massimo Girotti joue de plus en plus à la télévision, même si on le voit encore dans des films importants comme Les sorcières (Visconti, 1967), Théorème (Pasolini, 1968), Médée (Pasolini, 1969), Baron vampire (Bava, 1972), Le dernier tango à Paris (Bertolucci, 1972), L’innocent (Visconti, 1976), Monsieur Klein (Losey, 1976), Passion d’amour (Scola, 1981), L’art d’aimer (Borowczyk, 1983), Berlin Affair (Cavani, 1985), La révolution française (Enrico, 1989) et Le monstre (Benigni, 1994) jusqu’à La fenêtre d’en face (Ozpetek, 2003) qui sera sa dernière contribution au septième art.
Massimo Girotti est décédé d’une crise cardiaque en 2003 à l’âge de 84 ans. Il n’a aucun lien de parenté avec Mario Girotti (Terence Hill).