Réalisateur, producteur et scénariste américain, Joseph Losey abandonne ses études de médecine pour se consacrer au théâtre. Dès le début des années 30, il est critique littéraire et fait un voyage en Europe où il découvre le théâtre de Brecht qui l’influence beaucoup.
Jusqu’en 1948, il tourne quelques courts-métrages et documentaires, mais sa préférence reste le théâtre. Il aborde vraiment le long-métrage de fiction avec Le garçon aux cheveux verts (1948) qui dénonce le racisme. Il tourne ensuite quelques thrillers dont un remake du film de Fritz Lang simplement intitulé M (1951). Pendant le tournage d’Un homme à détruire (1952), il apprend qu’il a été dénoncé auprès de la commission des activités anti-américaines en tant qu’ancien communiste.
Ne pouvant pas se défendre, il ne peut plus travailler aux Etats-Unis et choisit de s’installer en Angleterre. Il peut alors y développer ses thématiques sociales comme dans Temps sans pitié (1957), L’enquête de l’inspecteur Morgan (1959) et son chef-d’œuvre The Servant (1963).
Toutefois, le cinéaste tourne beaucoup et parfois sans discernement. Si des œuvres comme Accident (1967), Cérémonie secrète (1968), Deux hommes en fuite (1970) et Le messager (1971) font preuve de réelle ambition, on peut rester plus réservés face à des tentatives plus commerciales comme Eva (1962) ou Modesty Blaise (1966).
Parmi ses œuvres majeures, on peut encore citer L’assassinat de Trotsky (1972), Monsieur Klein (1976) et bien évidemment le grandiose Don Giovanni (1979).
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