Martin Donovan est l’une des révélations de l’œuvre culte de Hal Hartley pour qui il enchaîna L’incroyable vérité, Trust Me, Simple Men, Flirt et Amateur.
Personnalité attachante du cinéma indépendant américain, Martin Donovan est né en Californie en 1957.
Il est révélé par Hal Hartley qui en fait l’un des pivots de son cinéma. Hartley le dirige notamment dans son premier long, The Unbelievable Truth, en 1989, puis dans son film le plus célèbre Trust Me en 1991. On retrouve Donovan dans le segment principal de Surviving Desire en 1991, puis dans le cannois Simple Men, toujours signé Hal Hartley.
Martin Donovan côtoie Isabelle Huppert dans Amateur du cinéaste new-yorkais (1994), et PJ Harvey dans le film de commande Le livre de la vie que commanda Arte pour le passage à l’an 2000. Une tentative ratée.
Malgré son attachement à Hartley, dont il reste fidèle pendant une décennie, il participe à l’aventure Portrait de femme de Jane Campion, aux côtés de Nicole Kidman et John Malkovich. Pour Angela Pope, il part en Angleterre sur le tournage du drame familial Une vie normale dont il tient le rôle central, celui d’un père de famille qui révèle son homosexualité. Joely Richardson incarne à l’écran la femme trompée.
Dans la comédie décalée Sexe et autre complications de Don Roos, il trouve un rôle à la démesure de son personnage bourru, et donne la réplique à une famille dingue, incarnée par Lisa Kudrow et Christina Ricci.
Dans les années 2000, il apparaît chez Nolan, dans Insomnia, remake du film norvégien de Erik Skjoldbjærg, avec Al Pacino, Robin Williams et Hilary Swank. Il fait également partie des seconds rôles qui comptent dans le thriller The Sentinel (2006), production ratée avec Michael Douglas, Kiefer Sutherland, Eva Longoria et Kim Basinger.
Désormais, la carrière de Martin Donovan est scellée. Condamné aux seconds rôles et aux séries B, l’acteur enchaîne notamment The Haunting in Connecticut, Silent Hill révélation de Michael J. Bassett, Inherent Vice de Paul Thomas Anderson et Ant-Man de Peyton Reed. Il cachetonne aussi à la télévision, loin des espoirs placés en lui au début de la décennie 90 où il montait les marches du Festival de Cannes.