Acteur, réalisateur et scénariste italien, Mario Scaccia est né en 1919 à Rome d’un père qui était peintre. Sa jeunesse a été marquée par son engagement durant la Seconde Guerre mondiale au sein de l’armée fasciste basée en Sicile. Ainsi, il fut fait prisonnier par les forces alliées et notamment les Américains. Il a ainsi passé trois ans en tant que prisonnier de guerre au Maroc. A la fin du conflit mondial, Mario Scaccia revient à Rome et s’inscrit à l’Académie nationale d’art dramatique afin d’apprendre le métier de comédien. Il devient alors un homme de scène très apprécié et crée même une troupe avec trois acolytes qui se nomme la « Compagnia dei Quattro » qui connaît un franc succès en Italie durant les années 60.
S’il apparaît dans quelques films au cours des années 50, comme Dommage que tu sois une canaille (Alessandro Blasetti, 1954) et La chance d’être femme (Blasetti, 1956), c’est surtout dans les années 60 qu’il est davantage employé au grand écran. On a pu apprécier son talent dans L’homme aux cent visages (Dino Risi, 1960), classique de la comédie avec le grand Vittorio Gassman, La fureur d’Hercule (Carlo Campogalliani, 1961), Jour après jour (Alfredo Giannetti, 1961), 7 épées pour le roi (Riccardo Freda, 1962), Frénésie d’été (Luigi Zampa, 1964), Filles et garçons (Silvio Amado, 1964), À chacun son dû (Elio Petri, 1967).
Au cours des années 70, il tourne encore des films importants, toujours en tant que second rôle : Casanova, un adolescent à Venise (Luigi Comencini, 1969), Miracle à l’italienne (Nino Manfredi, 1971), La propriété, c’est plus le vol (Elio Petri, 1973), Le parfum de la dame en noir (Francesco Barilli, 1974), L’Antéchrist (Alberto De Martino, 1974), En 2000, il conviendra de bien faire l’amour (Pasquale Festa Campanile, 1975), La Grande Bagarre (Pasquale Festa Campanile, 1976) et Black Journal (Mauro Bolognini, 1977).
Si Mario Scaccia est encore présent dans des comédies italiennes des années 80, il subit la fin de l’opulence cinématographique italienne et ne contribue quasiment plus au grand écran, sauf à l’occasion. On notera qu’il a tâté de la réalisation en 1981 avec le téléfilm Galantuomo per transazione qu’il a également écrit. Après avoir écrit son autobiographie et plusieurs autres livres, il décède en 2011 à l’âge avancé de 91 ans à la suite d’une opération chirurgicale qu’il a mal supporté.