Né en 1974, Leonardo DiCaprio, fils d’artistes, est sans nul doute l’acteur le plus important de sa génération.
De la trempe des Brando, Pacino et Robert De Niro, il démarre sa carrière à la télévision dans des sitcoms et soap opéras avant d’obtenir un rôle dans Critters 3, série B principalement exploitée en VHS.
Il devient très vite la coqueluche de Hollywood en tournant avec des acteurs de grande renommée : il obtient un rôle important dans Blessure secrètes de Michael Caton-Jones, face à De Niro et Ellen Barkin en 1993 ; dans Gilbert Grape de Lasse Hallström, il joue avec deux valeurs montantes qui l’adoubent, Johnny Depp et Juliette Lewis. Le film est un succès dans le circuit art et essai, et précipite le jeune prodige dans un cinéma d’auteur exigeant, comme le gay friendly Rimbaud Verlaine de la grande Agniezka Holland, un film européen osé pour l’acteur juvénile qu’il est, en 1995.
Sam Raimi le repère et lui propose un rôle de choix dans Mort ou vif, western hors modes avec Sharon Stone et Gene Hackman. L’affiche est explosive. On n’est qu’en 1995…
Avec Simple secrets, il tourne face à la grande Meryl Streep, mais aussi Diane Keaton et encore De Niro. La même année, en 1996, il explose dans le rôle de Roméo, dans la version moderne de Roméo et Juliette par Baz Luhrmann. Il devient un phénomène pour midinettes qui s’accentuera en 1997 avec Titanic de James Cameron, dont le rôle tragique lui permet d’entrer dans l’histoire. Plus rien ne sera jamais comme avant.
Dans un cinéma raté, commercial (L’homme au masque de fer) ou d’auteur (Basketball Diaries), il demeure toujours exceptionnel dans son jeu, transcendant les œuvres dans lesquelles il apparaît. L’après Titanic est marqué par une petite pause et l’échec de La plage de Danny Boyle. L’acteur réfléchit à la suite de sa carrière, se ressaisit. Il est un mythe en construction.
Dans les années 2000, DiCaprio rencontre Scorsese, avec lequel il va démarrer une collaboration légendaire : Gangs of New York (2002), Aviator (2004), Les infiltrés (2006), Shutter Island (2010), Le loup de Wall Street (2013)… Il est quasiment de tous ses films et lui voue un culte sans fin, mais malgré ses efforts, ce n’est pas Scorsese, mais Alejandro Gonzalzez Inarritu, qui lui permettra d’obtenir l’Oscar du Meilleur acteur qu’il n’avait jamais réussir à saisir auparavant, pour The Revenant dans lequel son rôle d’ermite impressionne.
Entre temps, DiCaprio, impérial joue pour Spielberg (le mineur Arrête-moi si tu peux est un succès colossal au box-office), Edward Zwick (Blood Diamond, 2006), Sam Mendes (Les Noces Rebelles, 2008, où il retrouve Kate Winslet, de Titanic) , Ridley Scott (l’anodin Mensonges d’État), Christopher Nolan (Inception, 2010), Clint Eastwood (J. Edgar, 2011, un échec).
Exigeant, mais fidèle, il tournera une seconde fois avec Baz Luhrmann, pour l’exhubérant Gatsby le magnifique en 2013, et deux fois avec Quentin Tarantino, à l’occasion des deux plus gros succès du cinéaste, à savoir Django Unchained et Once upon a time… in Hollywood.
Acteur engagé, notamment dans la cause environnementale, il a une fondation qui produit des films sur le dérèglement climatique et ses conséquences.
Il devrait retrouver Martin Scorsese pour un nouveau projet en 2020, Killers of the Flower Moon, qui vient d’entrer en pré-production. Amen.