Acteur britannique, Herbert Marshall est né en 1890 à Londres, en Angleterre. Il est le fils de Percy F. Marshall et Ethel May Turner, deux acteurs de théâtre et peut donc être considéré comme un enfant de la balle. Si le jeune homme débute une carrière de comptable, il finit par revenir au monde du spectacle en effectuant des petits jobs dans les coulisses de théâtres. Finalement, il débute sur scène en tant qu’acteur au début des années 1910.
Acteur de théâtre, puis partenaire de Marlene Dietrich
Sa carrière est toutefois stoppée par la Première Guerre mondiale à laquelle il participe en tant que soldat. A cette occasion, il est gravement blessé sur le front français en 1917 au point de devoir être amputé et de devoir porter une prothèse à une jambe durant le reste de sa vie. Après la guerre, Herbert Marshall remonte tout de même sur scène en Angleterre, mais aussi lors de tournées en Amérique du Nord, se confrontant au répertoire classique shakespearien. Il y rencontre un beau succès.
A partir de 1927, il accepte d’apparaître au cinéma dans un film muet, mais c’est véritablement le parlant qui le révèle et notamment son rôle d’enquêteur amateur dans le très bon Meurtre (Alfred Hitchcock, 1930). Par la suite, Herbert Marshall va briller dans des rôles ambigus pour des œuvres comme Haute pègre (Ernst Lubitsch, 1932), Blonde Venus (Josef von Sternberg, 1932) où il donne la réplique à Marlene Dietrich. Sa carrière est parsemée de grands films parmi lesquels on peut citer Ange (Ernst Lubitsch, 1937) où il retrouve la grande Marlene, Correspondant 17 (Alfred Hitchcock, 1940), La Lettre (William Wyler, 1940) et La vipère (William Wyler, 1941), tous deux avec Bette Davis.
L’après-guerre et le temps des seconds rôles
Si la période de guerre lui est moins favorable, il revient en force à Hollywood avec Duel au soleil (King Vidor, 1947), La flibustière des Antilles (Jacques Tourneur, 1951) et Un si doux visage (Otto Preminger, 1952). Durant toute cette période, le comédien continue à arpenter les planches. A partir du milieu des années 50, on le retrouve de plus en plus souvent à la télévision et ses dernières apparitions au grand écran sont moins marquantes, même s’il a joué dans La mouche noire (Kurt Neumann, 1958), Cinq semaines en ballon (Irwin Allen, 1962) et le raté Le dernier de la liste (John Huston, 1963).
On notera également qu’Herbert Marshall fut également un grand homme de radio. Dépressif vers la fin de sa vie, le grand acteur est décédé en 1966 d’une insuffisance cardiaque alors qu’il avait 75 ans.